Attendu comme le messie par tous les amoureux de GTA-Like désirant une alternative au cinquième opus de Rockstar, Mafia III a ni plus ni moins qu’été LE jeu de la Gamescom 2015, événement durant lequel il avait choisi d’être révélé au monde entier. Cette fois et un an après cette annonce en fanfare, il était essentiel de retrouver le titre de 2K et Hangar 13 même heure, même jour, même salon histoire de voir s’il n’avait rien perdu de sa superbe. Honnêtement… ce fut encore mieux!
Si vous avez lu notre preview Gamescom 2016 de BioShock Collection, également chez 2K, vous savez que l’éditeur sait recevoir dans les meilleures conditions, autant dans les allées publiques du salon que dans ses stands réservés à la presse. Ainsi, cette année, les centaines de milliers de visiteurs du plus gros événement vidéoludique européen ont eu droit à une salle de ciné typique des sixties pour découvrir Mafia III quelques mois avant sa sortie, tandis que les journalistes ont eu accès à un bar ambiance Nouvelle-Orléans diffusant du Jazz et servant d’excellentes bières, ainsi qu’à une salle de travail totalement décorée en pièce de l’époque, sofa compris… que du bonheur en quelque sorte (et une douceur de canapé qui a bien failli faire piquer de l’oeil notre camérawoman, c’est dire!).
Installés comme des rois, nous avons découvert la présentation des différentes zones de New Bordeaux, la ville qui servira de terrain de jeu à votre héros, Lincoln Clay, dans sa quête vengeresse pour faire tomber la mafia qui gangrène la cité. Totalement inspirée de la Nouvelle-Orléans de 1963, la mégalopole se voit ainsi divisée en pas moins de dix districts au look totalement différent les uns des autres: de Frisco Fields et ses riches habitants blancs membres du KKK au sombre bayou rempli de crocodiles, en passant par le quartier français et ses fêtes nocturnes incessantes, c’est un vrai dépaysement visuel que nous offre Hangar 13, les développeurs du soft.
C’est néanmoins en plein coeur de Downtown, le quartier le plus riche de la ville, avec ses gratte-ciels démesurées et ses rues à angle droit typiques des « Cities » américaines, que nous amène cette phase de gameplay commentée réservée à la presse, non sans un petit tour préalable en bateau à moteur qui nous a fait très peur sur le plan du framerate… Heureusement, une fois à pied ou en voiture, tout est extrêmement fluide. Gageons que cette faute technique sera corrigée das la version finale.
La mission nous est annoncée par le biais d’un Flashforward où l’on peut voir l’un de nos amis enquêteur expliquer notre histoire devant ce qui semble être une commission d’enquête, voire un jury. L’occasion de constater que toutes les séquences narratives sont tournées avec le moteur de jeu, et qu’il envoie du lourd en termes de modélisation de personnages et de réalisme de la synchro labiale. On le sait, depuis L.A. Noire, Take-Two (qui détient 2K et Rockstar) dispose tout simplement de LA meilleure technologie de reproduction faciale et de discussion au monde… Mafia 3 nous en apporte à nouveau la preuve et l’impression de se retrouver devant un vrai film est flagrante.
Bref, cette fois il va falloir abattre un certain Tony Derazio, l’un des éminents membres de la famille Marcano, alias la Mafia du soft. L’homme sème le trouble dans la ville en extorquant de l’argent à des commerçants contre la protection de sa milice, et s’avère être également un redoutable homme d’affaires sous son air d’intello BCBG au crâne rasé et aux grosses lunettes.
Bien entendu, on ne commence pas pareil assassinat sans un minimum de préparation, et c’est donc sur une bande-son délicieusement jazzy que l’on appelle à la rescousse un transporteur dont le van est bourré à craquer d’armes et de munitions en tous genres. Une featurette très sympathique qui évite de courir jusqu’à « l’AmmuNation » du coin (les fans de GTA comprendront).
C’est donc armé comme un char d’assaut que l’on décide d’opter pour la méthode de l’infiltration douce au sein du building de ce cher Tony. Pour ce faire, on épie les conversations alentours en se plaquant contre les murs et en usant de la désormais habituelle « vision d’aigle » popularisée par la série Assassin’s Creed histoire de repérer les personnages à travers les structures. On comprend très vite que le code du parking intérieur de l’immeuble est 0451, et c’est au volant d’une voiture fraîchement volée que l’on s’infiltre dans la forteresse du truand.
Là , si notre interlocuteur de chez 2K a décidé de se la jouer « pro de l’infiltration » en nous montrant deux-trois stealth-kills pas piqué des vers et plutôt gores (oui, Lincoln est loin d’être un enfant de choeur…) ou en sifflant notamment pour attirer l’attention des gardes un peu trop curieux avant de les égorger à l’angle d’un couloir, très vite une prise de risque inconsidérée fait retentir l’alarme dans tout le bâtiment. Une seule solution: la fusillade en règle!
Le must, avec ces gunfights plutôt pêchus et parfois surréalistes (oui, vous ne tuerez pas Tony Derazio d’une seule balle en pleine tête, c’est le boss tout de même), c’est que toute cette débauche de violence déferle sur vous dans un raz-de-marée de chansons sixties! Le contraste est saisissant, certes, mais cela donne un cachet vraiment unique aux affrontements, surtout quand ce cher Lincoln utilise un kill au corps-à -corps version « Shotgun stylisé à bout portant » alors qu’un bon vieux rock endiablé vient faire plaisir à vos oreilles. On A-D-O-R-E !
Ajoutez à cela un moteur graphique qui force le respect en matière de gestion des lumières et de niveau de détails, affichant toujours des teintes à tendance légèrement sépia pour coller avec le côté « oldies » de l’époque, et vous comprendrez que le spectacle visuel est total hormis deux-trois animations un peu raides et autres bugs de collision malheureusement fréquents dans les titres proposant un environnement aussi vaste.
C’est donc par la défenestration « avec classe » de Tony Derazio que se conclut cette démo qui nous aura passionnés de bout en bout (enfin surtout moi, ma camerawoman s’étant totalement assoupie malgré le déluge de coups de feu… balades musicales des sixties et canapé sûrement). Autant dire que Mafia III a d’incroyables cartes en main pour marquer le coup et enfin faire de cette saga une vraie alternative à GTA grâce à son identité si singulière, aussi bien visuelle que musicale ou narrative. Un blockbuster en devenir!
Mafia III sortira le 7 octobre prochain sur PlayStation 4, Xbox One et PC.
La Bande-Annonce Officielle
La Note Preview N-Gamz: 4,5/5