Cette année, les MOBA ont eu la part belle à la Gamescom 2015. Entre Gigantic, Overwatch et Battleborn, l’ambiance actuelle est clairement au multi empreint de FPS, c’est un fait, et la concurrence va s’annoncer rude. Sans aucune crainte, Hi-Rez Studios, à qui l’on doit l’excellent SMITE, a décidé de se lancer lui aussi sur le créneau avec Paladins, une grosse surprise puisque fraîchement annoncé la veille du plus gros salon vidéoludique européen. Autant dire qu’à une journée de notre départ, nous avons dû convenir d’un rendez-vous dans l’urgence pour voir le titre, mais ça en valait largement la peine !
Les mécaniques de Paladins sont très simples à appréhender : vous incarnez un héros parmi les sept disponibles (seulement six dans la version test que nous avons pu essayer à la Gamescom 2015, Skye étant absente du roster). Au choix : Ruckus le vil gobelin, Grohk l’Orc de la Foudre, Pip le voleur enflammé, Cassie la chasseresse, Fernando le Chevalier auto-proclamé, Barik le nain pilleur de ruines et enfin Skye la jolie Assassin du Crépuscule. Un casting à la fois hétéroclite et un peu humoristique, typé cartoon, qui a fait mouche d’entrée durant le salon.
Une fois le héros ou l’héroïne choisi(e), un deck de carte est mis à disposition du joueur. Ces dernières serviront à conférer des bonus défensifs et offensifs à votre personnage durant le jeu, tels que de la puissance en plus à l’approche d’un objectif, de la régénération si vous restez proche de votre Q.G., un taux de critique plus grand en ciblant tel ennemi et j’en passe.
Paladins vous envoie ensuite sur un vaste champ de bataille à travers une vue à la première personne, en 6 VS 6. Objectif principal ? Capturer un point précis pour faire apparaître un énorme canon mobile qui devra ensuite être escorté jusqu’aux portes de la cité adverse histoire de les défoncer une par une. On reste dans du MOBA classique, en somme, mais le système de cartes précité pimente de façon assez intelligente les affrontements, sans compter les capacités propres de chaque héros, associées à trois raccourcis claviers, et qui peuvent aller d’un tir plus précis à une salve de missiles, en passant par un bouclier de protection salvateur ou l’envoi en reconnaissance de votre animal de compagnie. Il conviendra donc de réfléchir à la meilleure combinaison possible entre capacités et cartes, l’utilisation de ces dernières étant limitées dans le temps.
Autre point intéressant : toute l’action se déroule à distance. Paladins est un shooter, un vrai. Il faudra donc viser juste et pas se contenter de cliquer sur une cible, même si le titre apporte une certaine correction automatique aux tirs pour vous permettre de ne pas rater trop souvent l’ennemi. Le plus important, pour remporter la victoire, sera surtout de travailler en équipe pour assurer la capture des zones clés destinées à faire apparaître le canon. Clairement, un joueur solo ne peux pérenniser à lui seul l’un de ces points.
Une fois le canon entré en jeu, l’équipe l’ayant invoqué passera donc en mode attaque, pendant que la formation adverse, en mode défense, devra concentrer ses efforts à la destruction de l’arme avançant inexorablement vers sa base.
Simple, efficace, le titre propose également des montures pour rejoindre plus rapidement les zones de combat. Là où le concept devient intéressant, c’est que lorsque l’on est sur son « animal » (ou robot, ou tout ce qui peut être enfourché ou conduit), le jeu adopte alors une vue à la 3ème personne plutôt bien réalisée. Cela donne pas mal de dynamisme à l’action et le tout se fait sans aucune transition malvenue. Du coup, Paladins gagne en intensité et en nervosité, même si certains bugs de collision se font un peu plus présent lorsque la caméra passe dans ce mode.
Mais revenons un peu sur le système de cartes, au cœur du gameplay. Une fois une partie lancée, 3 cartes piochées dans votre deck seront mise de côté. Parmi ces cartes, le joueur pourra en activer une, qui lui confèrera immédiatement et pour un temps donné un bonus. A noter qu’au fil de la progression de la partie, vous pourrez débloquer des paliers de personnalisations. De fait, d’autres cartes deviendront disponibles. Quand on sait que certaines d’entre elles offrent des bonus différents selon lesdits paliers atteints, vous aurez compris qu’il faudra être attentif à la situation et à son évolution pour toujours choisir la bonne main, au bon moment.
A ce sujet, Hi-Rez Studios nous a garanti, lors de notre présentation presse, que le joueur pourra adapter son propre deck en achetant des cartes contre de la monnaie ingame, mais aussi en dépensant de véritables Euros. Bonne note : Todd Harris, le directeur des opérations chez le développeur, assure que toutes les cartes seront accessibles au gamer, que l’on dépense de l’argent véritable ou seulement des pièces d’or fournies en jeu. La boutique sera surtout utile pour l’achat de héros supplémentaires et d’éléments cosmétiques.
En résumé et après cette présentation Hands-On riche en enseignements, on peut clairement dire que Paladins s’annonce comme étant le concurrent direct de Overwatch. Savant mélange de MOBA, de FPS et de jeu de cartes à collectionner, le titre de Hi-Rez Studios a fait très fort lors de cette Gamescom 2015, réussissant avec brio son effet d’annonce et concrétisant ses promesses une fois le combo clavier-souris en main. Paladins est donc, pour le coup, une excellente surprise. Et lorsque l’on voit le succès de SMITE, du même développeur, les concurrents ont tout intérêt à assurer leurs arrières !
La Note Preview N-Gamz: 5/5
La Bande-Annonce
PS: Un tout grand merci à Anne-Julie, notre contact presse de l’extrême, pour nous avoir dégoté ce rendez-vous presse alors qu’elle s’apprêtait à prendre le train pour Cologne. You’re the Best!