Le 29 octobre dernier, Sony a eu la gentillesse de nous inviter au Living Tomorrow de Vilvoorde pour y découvrir le tout nouveau Little Big Planet sur PlayStation 3 et PlayStation 4. Fan des précédents opus, je ne pouvais qu’accepter de retrouver à nouveau le tout mignon Sackboy qui, en plus d’avoir changé de développeur… n’est pas venu seul ! Compte-rendu de cet event comme on les aime à N-Gamz !
Arrivé à 10h30 au Living Tomorrow de Vilvoorde, je suis agréablement surpris de rencontrer bon nombre de testeurs/blogueurs/rédacteurs en chef de la presse vidéoludique francophone belge. L’occasion d’échanger nos points de vues sur les dernières sorties dans une ambiance plus que conviviale, et de nouer des liens qui, je l’espère, s’intensifieront au gré des conventions et autres events liés à cette passion commune qui nous anime.
Très vite, les équipes de Sumo Digital, le nouveau développeur en charge de la franchise Little Big Planet à la place de Media Molecule, et celles de XDev, présentes sur la saga depuis le premier opus, nous convient à une présentation du soft pour lequel nous avons fait toute cette route : Little Big Planet 3 ! C’est tout d’abord Pete Smith, Directeur de Développement Produit chez XDev, qui nous explique l’une des grosses nouveautés de ce prochain LBP : trois nouveaux personnages destinés à aider Sackboy ! En effet, ce dernier a accidentellement réveillé les trois titans maléfiques de la planète Bunkum, faite des pensées et des rêves de tout être vivant, ce qui a eu pour conséquence de conférer des pouvoirs incommensurables au pauvre Newton, le créateur de niveau le plus nul de toute la galaxie (mais aussi et surtout doublé par Hugh Laurie, alias… Docteur House himself!). Le bougre a depuis complètement pété les plombs et Sackboy se voit confier pour mission de sauver le monde (une fois de plus) avec l’aide des trois héros de légende : Oddsock le chien, Swoop l’oiseau et Toggle… euh… le Toggle!
En plus de nous annoncer que l’intégralité du mode histoire a été créée avec l’outil de création de niveau implanté dans le jeu (respect), Pete Smith nous présente les caractéristiques des nouveaux héros, en sachant qu’en général seul l’un d’eux accompagnera Sackboy durant les niveaux. Oddsock peut donc courir plus vite que Sackboy et faire des sauts contre les murs à l’infini, tandis que Swoop peut voler librement et agripper toutes sortes de choses. Mais le plus intéressant à jouer est sans doute Toggle, qui a la capacité de switcher entre deux tailles différentes (grand et petit). Le petit Toggle pourra ainsi marcher sur l’eau et se faufiler dans les passages étroits, tandis que le « Big » Toggle pèsera de tout son poids sur des mécanismes ou s’enfoncera dans l’eau (idéal pour faire un jump propulsé si on passe jute après en mini Toggle).
Place ensuite aux nouveaux objets que pourra équiper Sackboy, avec le très loufoque Pumpinator, sorte de flingue qui tire… de l’air pour actionner des interrupteurs ou souffler des objets, ou encore l’excellent Hook Hat, qui permet d’accrocher notre héros par la tête à des rails magnétiques. On nous montre également le Blink Ball, qui joue carrément sur la corde sensible des amateurs de Portal puisqu’il permet de se téléporter là où tombe le projectile. Enfin, les Boost Boots offriront rien de moins qu’un double saut à notre cher Sackboy (depuis le temps qu’on le réclamait !).
En parlant d’objets, sachez qu’il vous sera possible, comme l’a indiqué Jonathan Christian, Lead Designer chez Sumo Digital, de créer vos propres power-up grâce à un outil de création revu et corrigé pour être plus accessible qu’auparavant. Et il le faudra bien puisque, dorénavant, chaque niveau compte pas moins de 16 couches de profondeur contre 3 auparavant ! Autant dire qu’il y a moyen de se faire plaisir avec des effets de zoom impressionnants lorsque Sackboy passe du seizième au premier plan en une seconde. On nous précise également que les propriétés physiques des zones pourront être modifiées à l’envie, de sorte que l’on pourra avoir une zone d’anti-gravité qui apparaît sans crier gare ou encore de l’eau qui vous permet de tout faire, sauf de nager dedans. On imagine bien les délires des créateurs à ce niveau. Bien entendu, le tout est entièrement compatible avec la Eye Camera de la PS4 histoire de mettre vos propres textures irl directement dans le jeu.
Après nous avoir montré à quel point l’outil de création semblait plus convivial et réactif que dans les précédents opus, Jonathan Christian a cédé sa place à la dernière intervenante de la présentation, Sarah Wellock, Lead Community Manager chez XDev, qui a pu nous expliquer en quoi l’aspect communautaire et social de LBP avait été profondément repensé. Première chose : l’intégralité des niveaux et des skins créés pour les anciens Little Big Planet (1,2 et Vita) seront jouables avec Little Big Planet 3 ! Rien que cela vous garantit des heures et des heures de jeu, avec notamment un bel upgrade graphique si vous jouez sur PS4. De plus, avec ses 9 millions de niveaux créés par la Communauté, LBP était devenu un peu « capharnaümesque » pour ceux qui découvriraient la saga actuellement. Du coup, les équipes de XDev ont fait un gros tri et enrobé le tout de mots-clés intelligents et d’icônes aisément identifiables (les nouveaux, les plus rapides, les level inspirés d’autres jeux vidéos, … ). Enfin, la possibilité de littéralement créer un trailer pour le niveau que vous avez créé, en utilisant les capacités de montage et d’enregistrement de partie de la fonction share, est totalement bluffant. Dernière chose, le site officiel du jeu a été complètement repensé pour ressembler à un vrai réseau social, et le résultat vaut clairement le coup d’œil. Rendez-vous sur https://lbp.me/ pour vous en rendre compte.
Passée cette présentation riche en enseignement, place au gameplay pur et dur avec les deux niveaux qui nous étaient proposés durant cet event, l’un avec Oddsock, l’autre avec Toggle. Si le premier n’avait pas grand-chose à offrir en termes d’émerveillement et de gameplay, hormis un finish bien stressant avec un sol qui s’effondre derrière vous, le second héros nous proposait un stage bien retors, assez dark dans son approche visuelle, doté d’effets de lumière somptueux, et dans lequel il fallait allègrement user des capacités d’agrandissement ou de rétrécissement de Toggle pour avancer. On a ainsi pu tester le « Messie Walk » (copyright moi) qui permet au petit Toggle de courir sur l’eau, mais aussi la propulsion aquatique, la destruction de structure par le poids grâce au Grand Toggle et j’en passe, le tout sans cet agaçant temps de latence pourtant si caractéristique de la saga. Jouissif, fun, inventif, autant de mots qui caractérisent de fait le gameplay de ce nouveau Little Big Planet.
Bref, LBP 3 s’annonce vraiment très bon, et balaie en une seule partie tous les doutes que l’on pouvait avoir concernant son changement de développeur. On sait bien entendu que Media Molecule garde un œil attentif sur son bébé, mais on sent bien les petites nouveautés introduites par Sumo Digital et qui renouvellent réellement l’expérience de jeu. Nous sommes donc plus qu’enthousiastes face aux nouvelles aventures de Sackboy, qui devraient offrir des sensations inédites au travers d’un gameplay certes connu, mais remanié comme il faut pour le plaisir des fans et, surtout, des nouveaux venus dans la franchise !