Séquence révélation, séquence émotion sur N-Gamz! En effet, avec tous les rendez-vous presse que l’on nous donne à la Gamescom pour parler de tel ou tel jeu, nous devons très souvent faire un choix et sélectionner les titres qui semblent nous parler plus que d’autres. Si parfois, ça rate (Afro Samurai 2, dont vous pourrez lire la preview Gamescom en cliquant ici), en général cela nous permet de découvrir des petites perles, flair du gamer vieux de trente ans oblige… et vous savez quoi? C’est le cas pour ce KYN pétri de qualités!
D’emblée, nous sommes accueilli par l’un des fondateurs de Tangrin Entertainment, un “petit” studio tel qu’on en fait plus. Quelques personnes seulement sont en effet en charge de l’intégralité de leur “bébé”: KYN, un RPG/Diablo-Like qui devrait envoyer du lourd sur PC et Mac courant 2015.
Eneara a donc eu la lourde tâche de tester le jeu en temps réel pendant que je prenais des notes, et le constat s’avère plus que positif. Nous avons donc affaire, avec KYN, à un Baldur’s Gate-Like pure souche, mixé au système de ralentissement de temps d’un Of Orcs and Men. On veut que les combats soient vifs, et c’est réussi, c’est un fait. Le jeu arbore ainsi une représentation en 3D de ¾, que l’on peut bien sûr modifier à outrance.
La démo que nous avons pu essayer nous envoyait directement à l’entrée d’un donjon complètement inondé par le fleuve local. Si un âne nous suivait aveuglément, garant de tout notre équipement, nous étions clairement seuls face à la horde d’ennemis qui se dressaient devant nous. On nous promet pas moins de six persos jouables en même temps lors des rixes, mais là nous n’étions maîtres que de trois protagonistes.
Tout démarre donc au pied de ce temple, le tout étant intégralement calculé en 3D. Graphiquement, le titre est d’assez bonne facture, même s’il ramait “à mort” sur le PC destiné à nous présenter le soft. Lags et autres ralentissements devraient être gommés dans l’édition finale, mais nous en tiendrons néanmoins compte pour notre note preview finale (on ne fait confiance à personne).
Hormis l’état de fait que le jeu n’était pas vraiment optimisé pour une présentation Gamescom en bonne et due forme (grave erreur ou pas, on vous laisse le soin d’en juger), il s’enorgueillit d’un monde interconnecté qui permet à d’autres gamers online d’influer sur votre partie, de niveaux “dynamiques” (entendez par là que vous pourrez vider les cuves d’eau de pluie d’un temple pour vous frayer un passage parmi les ennemis ou enflammer votre hache avec la flamme d’un chandelier) mais aussi d’une histoire qui devrait permettre pas mal d’embranchements ou de points de vue, les programmeurs refusant de céder à la facilité du bien et du mal.
On a ainsi pris l’exemple d’un chef de village humain qui accusait des orcs de pillage et d’enlèvement. L’objectif le plus simple: tuer les orcs… mais si vous investiguez, vous comprendrez que ces derniers ont d’abord été attaqués par des humains, etc… Bref, on nous a promis des “ending decisions”, à savoir des phases de jeu qui influent sensiblement sur la fin du titre, à la manière d’un Mass Effect. Déjà une bonne chose comparé à du Diablo.
Passons au système de combat, à présent. On nous annonce trois grands attributs pour vos combattants, à savoir “L’Esprit” garant de magies puissantes, “Le Corps” synonyme de combat rapproché, et “Le Contrôle” qui vous facilitera la pose de pièges et l’utilisation d’arcs. Tout semble simplement paramétrable afin de créer une équipe de héros qui ressemble vraiment à votre façon de jouer. Les stratégies à mettre en place ont d’ailleurs l’air très poussées lorsqu’il s’agit de venir à bout d’un groupe d’ennemis. Les attirer dans un piège, créer un mur de flammes autour d’eux, cibler d’abord l’ennemi qui redonne de l’énergie aux autres, etc… Tous les classiques du genre y sont, le tout se maîtrisant sans aucun souci à la souris ou via des sélections de personnages et/ou de sorts au clavier. Rapide et efficace.
A noter qu’il sera possible de combiner pas moins de 100 matériaux élémentaires différents pour créer une multitude d’armes et d’items. Démonstration nous en a été faite en moins de trente secondes. La prise en main semble donc relativement bien étudiée pour éviter de se perdre dans d’interminables menus.
Bref, au bout d’une bonne grosse demie-heure de jeu à occire du monstre à tout va, à s’amuser devant les mécanismes bien retors du niveau, et à poser nos questions au développeur, nous avons du laisser à contrecoeur ce monde qu’il nous tarde de découvrir plus avant, celui où la mythologie Viking se heurte à la magie des Anciens. Si le système de jeu nous a paru plus que satisfaisant, et si les promesses sur l’histoire sont vraiment tenues (avec des héros qui pourront quitter votre groupe s’ils ne sont pas d’accord avec vos actions, des quêtes non-manichéennes et plusieurs fins), il reste vraiment un point qui nous fait très peur dans ce Kyn: sa réalisation bourrée de lags et de ralentissements. Gageons qu’il s’agissait d’une surchauffe du PC, d’une mauvaise optimisation, mais en l’état actuel, le 4,5 que on aurions voulu lui mettre en termes de degré d’attente ne pourra donner qu’un simple 4. Ce n’est déjà pas si mal, non?
Pour info, Kyn est prévu sur PC, Mac et Linux à une date encore à confirmer, mais comptez sur nous pour suivre le projet de près. En attendant, place au trailer et n’hésitez pas à visiter le site officiel sur: http://www.kyngame.com/.