Review
Une aventure horrifique surfant sur les légendes nordiques dans une forêt scandinave, ça vous tente? C’est ce que nous propose Through the Woods que nous allons disséquer aujourd’hui, lampe torche à la main!
Espen ! Vient ici sale gosse !
Développé par Antagonist, un studio indépendant nous venant tout droit de Norvège, et édité par 1C Compagny, Through the Woods a débarqué sur Steam le 27 Octobre dernier. Exploration et survie au programme de ce Survival à l’ambiance qui ne sent clairement pas la balade paisible.
Notre héroïne est une maman qui a décidé de faire un break en s’exilant dans un recoin paumé de Scandinavie. Bon ok, nous on irait à Disneyland ou en Thalasso aux îles Canaries… mais elle est comme ça, que voulez-vous! Le pire, c’est qu’elle a emmené dans ses bagages son fils Espen, qui ne va pas tarder à vite s’ennuyer et partir en vadrouille! Bien entendu, ce qui devait arriver… arriva : le môme se fait embarquer par un gaillard étrangement vêtu, à bord d’un bateau rappelant fortement le design des drakkars. Ni une – ni deux, super maman se jette à la flotte pour sauver son enfant, mais se réveille dans un univers complètement différent du nôtre, où les mythes nordiques sont devenus une réalité.
Promenons-nous dans les bois…

« Armée uniquement de sa lampe torche, Daphné va entrer en plein coeur des terrifaintes légendes nordiques »
L’ambiance du soft va ainsi passer d’une forêt agréable et accueillante à un monde sombre, piégé dans le temps et loin d’être accueillant. Histoire d’arranger les choses, notre héroïne va être soumises à de violentes hallucinations sorties tout droit d’une époque ancestrale.
Seuls indices pour retrouver Espen : des réflecteurs qu’il a laissé traîner en chemin ! Mais votre mission de sauvetage risque de ne pas être une promenade de santé puisque les pires abominations de la mythologie nordique seront de la partie et n’auront qu’un but: vous faire vivre un véritable cauchemar. Uniquement armée de sa lampe torche, notre mère de famille ne pourra compter que sur son sens de la discrétion et son endurance hors norme ! Cours, Mommy, cours!
Tant que le troll n’y est pas…
Through the Woods nous propose donc de l’exploration à la sauce survie dans un univers sombre et glacial. La réalisation de ce soft à la troisième personne souffre néanmoins de lags et de glitchs assez rageants, qu’il conviendra vraiment de très vite corriger pour nous laisser pleinement profiter de l’aventure à l’avenir. De plus, bien que l’on ressente un grand soin apporté aux textures de notre petit forêt peu accueillante, on a l’impression d’un boulot un chouïa bâclé au niveau de la profondeur de champ avec un décor complètement figé au loin.

« Graphiquement, si le titre propose un excellent travail pour les éléments proches, les décors au loin font vraiment cheap »
La bande-son, de son côté, fait indubitablement la force du soft. Convaincante, réaliste et effrayante à souhait, elle nous sert le grand jeu niveau immersion ! La voxographie n’est pas en reste non plus, en norvégien surtout, mais est également crédible en anglais, quoique moins bonne que l’originale. Les sous-titres retranscrivent d’ailleurs fidèlement les dialogues, donc pas de crainte à jouer en version nordique, juste pour le dépaysement et l’excellent jeu d’acteur.
Cris de terreur dans les bois scandinaves
Through the Woods est vraiment un soft qui gagne à être connu : la qualité est présente, le scénario nous tient en haleine et sort des chemins massivement empruntés du genre, tout comme son univers hautement flippant. La narration prend, quant à elle, toujours plus de gravité sans jamais tomber dans le cliché, tout en se reposant sur des contes et légendes peu connus du grand public. Un charmant petit cauchemar comme on les aime, le tout pour moins de 20 Euros !
La bande-annonce
Réalisation: 13 /20
Horriblement charmant dans son design artistique, le soft est propre sans forcément nous en mettre plein la vue. Divers bugs sont présents, ne nuisant pas à l’expérience de survie terrifiante proposée par Through the Woods, mais font tiquer par moment. Ainsi, le décalage entre les éléments proches finement texturés et l’univers visuel lointain colle une méchante claque, dans le mauvais sens du terme. On vous rassure, l’univers est cependant saisissant de peur et plus « qu’agréable » à parcourir, notamment grâce à une gestion maîtrisée des effets de lumière et de la mise en scène.
Gameplay/Scénario: 14/20
Le scénario aurait pu tomber dans le classique, mais nous offre pourtant la vision d’une mère qui a douté sur son propre statut par le passé. Le contexte mythologique nordique est bien exploité même si l’on aurait adoré trouvé plus de documents sur ces légendes peu connues du grand public. Le gameplay, quant à lui, s’avère relativement basique : promenade (on n’a jamais dit « de tout repos » hein), réfléchir sur la meilleure façon de progresser dans cette forêt étrange et utilisation de la lampe torche pour retrouver son chemin et surtout, éviter les abominations qui vous tendent les bras. Simpliste certes, mais efficace.
Bande-Son: 16/20
Gros point fort du soft, la bande-son nous terrorise littéralement! Elle participe à 200% à l’ambiance horrifique avec ses bruits environnementaux flippants à souhait. De plus, le doublage norvégien est bien dans le ton et apporte une originalité supplémentaire au soft, alors que l’anglais, plus accessible, perd un peu en crédibilité dans l’acting.
Durée de vie: 13/20
Comptez six heures pour voir le bout de Through the Woods, sans réelle replay value. Une durée de vie honorable pour le prix de 20€ pratiqué, mais qui pourrait en laisser certains sur leur faim.
Note Globale N-Gamz.com: 13 /20
Through the Woods est en soi un bon survival horrifique à la troisième personne, mais il comporte hélas trop de petites choses à retoucher : les bugs, les chutes de framerate fréquentes ou encore la réalisation graphique des décors au loin. On surfe donc sur un travail en dents de scie tout au long de l’expérience, mais il n’empêche que grâce à son univers atypique, sa bande-son incroyablement flippante et son ambiance oppressante loin des jump scare outranciers, le titre d’Antagonist réussit plutôt bien son pari et mérite toute votre attention, surtout s’il parvient à se mettre à jour assez régulièrement pour gommer les défauts précités.