Review
Après des années d’attente et de Bêtas qui nous ont fait baver comme jamais, Diablo IV enfin là ! Non, vous ne rêvez pas : le dernier-né de Blizzard palpable, il est à nous, il sent la charogne et le sang comme on les aime et il débarque avec ses hordes de démons et ses donjons organico-gores pour nous en mettre plein la vue ! De fait, maintenant que j’ai pu pourchasser la redoutable Lilith dans les contrées du soft, je viens vous livrer mon avis à froid… ou à chaud c’est selon, avant l’arrivée de la première saison. Sauveurs du Sanctuaire, êtes-vous prêts pour mon test complet ?
Louée soit… Lilith !
Diablo IV démarre plutôt fort : vous avez manqué de passer de vie à trépas dans les montagnes gelées que vous venez de traverser et sur votre route se dresse un petit village qui semble aux prises avec des démons. Vous allez cependant bien vite découvrir que le mal qui ronge cette lande est assurément plus profond et plus dangereux que vous n’auriez pu l’imaginer ! Lilith, celle qui se revendique comme la mère du Sanctuaire, est de retour et elle cherche son fils Rathma, premier des nécromanciens ! Le but ? Remanier le monde à sa vision !
Après avoir eu le « plaisir » de goûter à des pétales de son sang, vous voilà lié à elle, ce qui fait de vous (du moins sur le papier) un aventurier capable de… déjouer ses plans ! Vous allez donc devoir vous mettre en route pour la Cathédrale de la Lumière afin d’aller y chercher la bénédiction d’Inarius et trouver les Horadrims aptes à vous venir en aide. Je ne vous en dirais pas plus mais Blizzard nous propose, avec son Diablo IV, un scénario des plus costauds, avec une bonne grosse dose de sauce dark fantasy ultra ténébreuse, ce qu’il faut d’accompagnement gore et une toute petite pincée d’espoir qui semble s’amenuiser au fil de notre progression. C’est captivant, finement mené et même les quêtes secondaires participent à nous plonger dans ce monde au sein duquel on s’immerge ultra rapidement.
Pour rappel, j’avais un peu décortiqué les classes du jeu dans ma preview lors des week-ends de bêta, vous y retrouverez donc un avis qui n’a pas bougé avec cette sortie. Blizzard s’occupe pour le moment de tenter d’équilibrer tout ce petit monde car ça râle déjà forcément mais honnêtement on trouve des builds excellents qui sont jouissifs pour toutes lesdites classes en creusant un peu. J’ai pu ainsi m’aventurer longuement avec ma sorcière chaîne d’éclairs et ma nécro build lance d’os, et c’est du vrai fun bien explosif et totalement dans l’esprit hack’n slash.
Les saisons devraient d’ailleurs amener avec elles leur lot de nouveautés, de builds à tester, de sets à peaufiner… c’est donc prometteur ! Rassurez-vous : le titre en l’état devrait vous tenir occupé aisément plus d’une vingtaine d’heures si vous vous contentez de la trame principale mais il faudra facilement compter une soixantaine d’heures pour venir à bout des missions secondaires, donjons, exploration, … Soyons cependant honnêtes : ce qui nous intéresse, c’est la continuité du soft via ses futures saisons justement et je pense que si sur Diablo III, vous aviez des centaines et des centaines d’heures de contenu au final, vous allez facilement repartir sur le même format pour ce quatrième volet !
De la beauté même dans la pourriture…
Diablo IV nous frappe immédiatement par sa beauté et je ne parle pas de ses magnifiques cinématiques dont Blibli à le secret. Non, dès la création de notre perso, c’est superbe et les premiers pas s’avèrent fluides au possible tandis que les textures offrent un rendu convaincant. Cette impression générale se confirme au fil de votre progression dans le soft : les environnements s’enchaînent et nous proposent un maximum de variété avec notamment des cycles jour/nuit qui nous dévoilent les paysages sous d’autres aspects, les différents donjons arrivent à nous surprendre avec leurs décors à tomber par terre et on prend plein les yeux entre cathédrales maudites, villas orientales dévastées, mines glacées ou bibliothèques antiques.
Niveau bestiaire, croyez-moi, il y en aura pour tous les goûts avec certes un peu de redondance mais pas trop pour ne pas vous lasser en cours de route. On ira donc se jeter sur les abominations et autres créatures obscures avec force et fracas afin de dégoter ce dont on aura besoin pour graver nos armes, armures et bijoux afin d’avoir des passifs qui vont nous aider à polir nos builds pour être toujours plus puissant sur le terrain. C’est habillement mené puisque l’on farme avec plaisir, pour l’instant en tout cas. Il faut espérer que les saisons parviendront à nous pousser dans ce farm sans nous perdre dans un cercle vicieux de répétitivité écœurante. Diablo III était ainsi parvenu à garder une bonne base de joueurs sur les premières saisons mais sur la fin il peinait clairement à se renouveler.
Un opus qui redonne ses lettres d’or à la licence ?
Il n’empêche qu’en termes de contenu en jour J de sortie pour le jeu tel qu’il est à l’heure actuelle, on a déjà de quoi faire dans de grandes largesses ! L’exploration et la découverte sont plaisantes, la direction artistique et le level design se montrent aux petits oignons et bien entendu la bande-son est de la même trempe qualitative. Un vrai, grand et beau retour de la licence tant attendue et aimée des amateurs du genre.
Le côté multijoueurs, quant à lui, était étrange et décontenançant lors des bêtas mais désormais, ingame, il s’avère appréciable. Les évènements de groupe qui popent sur les cartes attirent notre oeil et on se retrouve souvent à plusieurs pour venir à bout de ces missions rapides. Le PvP est assez finement mené : lié à une map avec ses récompenses et son fonctionnement mais honnêtement je ne joue pas à Diablo pour me lancer contre d’autres joueurs, donc je ne me suis pas penchée outre mesure sur cette fonctionnalité. J’ai juste constaté que c’était intelligemment implanté afin d’éviter de décourager les joueurs qui ne veulent pas y mettre les pieds : pas de PvP sauvage possible, soyez sans crainte lors de vos cessions « promenades ».
Enfin, pour ce qui est des boss mondiaux, ils sont géniaux et demandent de réfléchir à ses actions, d’agir de concert avec d’autres joueurs… Bref, c’est finement ciselé et ça contraste avec les boss du scénario qui s’avèrent assez basiques et décevants. Ils n’ont pas beaucoup d’impact, je trouve, comparé aux premières heures du Boucher, de Belial and co.
Diablo IV : Trailer
Note N-Gamz.com: 17/20
On ne va pas se mentir : Blizzard nous a souvent fait rêver avant de nous briser le coeur ces dernières années. Je ne reviendrai pas sur les drames autour de Overwatch 2 qui n’a de numéro deux que le nom, qui pose des prix de skins démentiels et qui nous a flousé sur le PvE ou encore les remasters catastrophiques que l’on a eu et qui n’ont rassuré personne car oui, Diablo IV est là et il est génial ! Il tape fort, il est magnifique et nous offre une histoire au top ! Par contre, il nous propose aussi des skins à plus de vingt balles pour un soft déjà payant (et au prix fort hein) qui va aussi nous livrer des saisons avec systèmes premium payants ! Bref, vous voyez où je veux en venir, c’est assez déroutant et on espère que le titre ne va pas se planquer derrière un paywall de la mort. On se doute bien que l’on aura droit à des DLC avec de nouvelles classes car certaines brillent assurément par leur absence, aussi l’avenir du soft pourrait vite s’assombrir surtout que la concurrence est désormais rude sur le secteur ! J’espère ne pas devenir pessimiste et que le nouveau bébé de Blizzard me tiendra compagnie aussi longtemps que Diablo III ne l’a fait mais quoiqu’il arrive, Diablo IV est un jeu très réussi dès sa sortie, et il y a de quoi pousser un vrai ouf de soulagement pour le coup.