Review
Après avoir attendu trois ans, à relancer encore et encore son early access pour retrouver un peu de cette magie, j’ai enfin la joie de vous dire que ça y est : Badur’s Gate 3 est enfin sorti ! Larian Studios a mis toute son expérience et tout son amour du jeu de rôle dans ce RPG qui nous vient avec la promesse d’une expérience inédite, s’approchant au plus prêt d’un RP sur table, avec un scénario époustouflant et des protagonistes qui vont marquer l’univers vidéoludique pour un temps certain. Vous n’allez pas me faire croire que vous n’avez pas encore franchi le pas ? Que vous n’êtes pas parti contrer les plans de l’Absolu ? Et bien si vous avez encore malgré tout l’once d’un doute, laissez-moi vous proposer mont test de ce titre à côté duquel il vous sera désormais impossible de passer !
Tu me fais tourner la tête…
Baldur’s Gate 3 vous réveille dans une bien belle galère ! Vous voilà en effet à bord d’un nautiloïde, un vaisseau commandé par les Flagelleurs Mentaux. Pas de chance, l’un de ces êtres vous colle une charmante « larve » qui va venir se loger pile derrière votre oeil, avec un seul but en tête : faire de vous l’une de ces créatures qui sera à la botte d’un plan bien plus grand que tout ce que vous auriez pu imaginer. Bien entendu vous allez parvenir à vous échapper, trouver de la compagnie et vous mettre en quête de virer ce parasite qui a fait de vous son hôte. Mais le voyage ne va pas être aisé, vous allez croiser de nouveaux visages qui ont besoin d’aide également, tandis qu’une petite voix dans votre tête va gentiment vous demander de ne pas chercher à vous débarrasser de votre parasite car oui, vous allez rapidement comprendre que vous êtes bien plus qu’un pion sur l’échiquier du monde tel qu’il est.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous spoiler l’aventure, surtout qu’elle s’avère riche en rebondissements ! N’allez jamais imaginer que vous savez dans quoi vous vous jetez parce qu’il y a tellement d’embranchements scénaristiques possibles, de décisions qui auront des répercussions, que d’une game à l’autre…vous n’aurez jamais le même périple ni les mêmes réponses. Autant vous dire qu’une partie vous prendra déjà facilement une centaine d’heures mais que le titre vous offre à côté de ça une rejouabilité titanesque. D’ailleurs, on a même tendance à recréer des games alors que la première n’est pas encore finie, c’est dire ! Tenter la voie du mal ? Une nouvelle amourette ? Tous les prétextes sont bons !
L’odyssée de Larian est monumentale et tellement bien fichue qu’elle nous pousse à sortir de nos retranchements, à envisager parfois de passer du côté obscur de la force. Le studio nous a écrit un scénario fabuleux qui marquera les esprits et est parvenu à nous proposer des compagnons de route aux caractères divers et variés, attachants, dotés de backgrounds incroyables et bien souvent à la répartie monstre. Ne perdez aucune miette des divers dialogues, cela vaut toujours son pesant d’or.
Un gameplay au plus proche de l’expérience du Role Play
Lors des phases d’exploration, vos personnages se lanceront tout seul dans des jets de perception afin de trouver un trésor enterré ou un piège tandis que vos lancés de dés seront pris en compte pour les conversations, les désamorçages de pièges, les ouvertures de serrures récalcitrantes, etc… tout comme dans un bon vieux jeu de rôle papier ! A vous la frustration des échecs critiques et la jouissance de réussir une action incroyable qui avait peu de chances de passer. On vous rassure : si vous êtes un poissard ultime, sachez qu’il est possible d’activer dans les options des dés karmiques qui vous éviteront d’enchaîner les revers de fortune.
Sur PC, Baldur’s Gate 3 peut se jouer à la souris, au clic, à l’ancienne ! Des mods existent d’ores et déjà si vous voulez une expérience en vue caméra derrière l’épaule et clavier ZSQD. Sur PS5 par contre, l’expérience a été pensée pour la manette et c’est peut-être même beaucoup plus immersif en termes de vue/déplacement, même si on y perd en authenticité de RP old school. Bref, les deux modes se valent complètement et les joueurs pourront ainsi voir quelle version leur conviendra le mieux selon l’expérience recherchée. Je reconnais prendre plus de plaisir sur PC mais j’adore aussi ce que la version console propose.
Les combats, de leur côté, sont au tour par tour et il faudra calculer vos déplacements, vos sorts, vos utilisation d’objets. Trois modes de difficulté sont disponibles afin de vous proposer quelque chose qui convienne à votre envie : que vous souhaitiez surtout profiter de l’histoire ou au contraire vous heurter à des combats redoutables, vous serez ravi. Le soft offre également douze classes et vous y trouverez forcément votre bonheur. Si vous aimez cogner dur vous pourrez opter pour le guerrier, le barbare ou encore le moine. Si ce sont les sorts qui vous branchent, alors vous pourrez partir sur de l’occultiste, de l’ensorceleur ou du magicien. Si vous aimez aider vos compagnons, le paladin ou le clerc seront parfaits. Toutes les classes nous ivrent un maximum de sous-classes pour parfaire votre build et il est possible d’en changer en cours de route moyennant quelques piécettes sonnantes et trébuchantes ou encore de s’ouvrir à d’autres voies grâce aux passages de niveaux qui octroient divers bonus au choix et augmenteront vos statistiques.
S’il y a foison d’informations, Baldur’s Gate 3 se montre pourtant hyper facile à prendre en main et très intuitif pour un peu que l’on lise les descriptifs des objets ou les tutos. Il faudra fouiller, ne pas hésiter à se lancer dans des expérimentations douteuses pour voir tout ce que le soft propose en terme d’expériences de jeu, et encore je pense que même comme cela, on trouvera encore de nouvelles surprises dans dix ans.
L’art d’exceller
Vous l’aurez compris, Baldur’s Gate 3 coche déjà les cases de la perfection pour ce qui touche au scénario, au gameplay, aux classes, au contenu, aux possibilités offertes et aux compagnons mais qu’en est-il du reste ? Et bien techniquement parlant, c’est parfait, c’est magnifique, on en prend plein la vue et on a plaisir à découvrir les maps encore et encore, d’une game à l’autre, car on trouve toujours quelque chose que l’on avait ignoré involontairement précédemment. J’ai beau avoir fait le premier acte moults fois pendant l’early acces, il n’empêche qu’en le refaisant pour la troisième fois depuis la sortie officielle (roooo, me jugez pas, je voulais tenter une barde), je finis toujours par trouver un PNJ que je n’avais pas vu, une grotte sur laquelle j’avais fail un jet de perception, etc… C’est fin, c’est malin et cela prouve que Larian a mis toute son énergie et son amour dans la création de ce monde fabuleux.
Les cartes nous offrent des environnements changeants pour qu’on ne se lasse jamais de la balade. Les ruines sont grandioses, les grottes regorgent de secrets, les tréfonds obscurs parviennent à nous émerveiller grâce aux effets de bioluminescences, bref BG3 est à tomber et je ne crois pas avoir croisé une seule map qui ne m’ait pas balancé quelque chose de fabuleux au visage. Alors oui, le soft vient avec son lot de bugs et j’ai du mal à imaginer comment un univers aussi vaste, aussi complexe aurait pu débarquer « parfaitement parfait » mais le studio nous bombarde de mises à jour avec des tonnes de correctifs et se veut très investi sur les réseaux sociaux pour faire plaisir à sa communauté.
Si le jeu flatte nos rétines et nos sentiments, n’allez pas croire qu’il laisse sur le trottoir nos oreilles ! La bande-son de BG3 est un petit bonheur joué par des anges sur un nuage divin. C’est enivrant, envoûtant, toujours de bon ton avec l’ambiance. Et que dire du doublage ? Extraordinairement bon ! Le casting est costaud et les comédiens ont littéralement su donner vie aux personnages qu’ils incarnent avec tant de passion et d’amour qu’on le ressent à chaque seconde d’immersion dans l’aventure. Les bruitages et l’ambiance sonore de chaque cartes sont bien pensés, toujours bien calés et réglés de façon harmonieuse pour une expérience auditive au top. Je suis pas du genre à recommander de se lancer dans une game le soir, à la fraîche, avec un bon thé aux notes automnales et un casque sur les oreilles (bon en fait si, je le fais souvent..) mais vraiment, si vous avez un très bon casque audio, tentez l’aventure avec : les petits « zozios » qui sifllent dans vos oreilles en forêt pendant que la rivière coule paisiblement sur votre droite, c’est du caviar !
Baldur’s Gate 3 : Trailer