Cette année, la Gamescom fut sans conteste la plus riche que nous ayons pu vivre en termes de contenus et de rendez-vous professionnels depuis les quatre années que nous nous y rendons. Ainsi, à chaque nouvelle itération, des développeurs/éditeurs que nous n’avions pas encore eu la chance de rencontrer s’ajoutent à notre liste « d’appointments » (english style), pour notre plus grand plaisir. Alors quand Tecmo Koei, que nous n’avions jamais eu la chance d’approcher, nous a proposé de voir, manette en main et sur PlayStation 4, ce que ses deux prochains beat’em all de masse avaient dans le ventre… vous comprendrez qu’on a sauté sur l’occasion ! Place à de l’action frénétique, des persos charismatiques, et surtout des K.O. par milliers avec Warriors Orochi 3 Ultimate et Samurai Warriors 4 sur next-gen !
Samurai Warriors 4
D’emblée, on me place devant Samurai Warriors 4, le pendant japonais de Dynasty Warriors puisque l’action prend place au Pays du Soleil Levant en pleine ère Sengoku (1467 à 1573). Il faut savoir qu’au début, Samurai Warriors se voulait être un jeu de stratégie historique éducatif et on le ressent encore dans le solide background composé de figures emblématiques de cette ère guerrière.
Le soft incorpore trois grosses innovations par rapport aux opus antérieurs. Tout d’abord, l’histoire n’est plus racontée du point de vue d’un personnage uniquement. En effet, le jeu est divisé en chapitres, chacun vous mettant dans la peau d’un héros différent au sein d’une nouvelle faction. Le but est de rendre le contexte moins manichéen. A noter qu’il y aura pas moins de 55 personnages jouables, dont la fratrie Sanada, Hisahide Matsunaga, la jolie Koshosho ou encore la redoutable danseuse Okuni. Si cela ne vous suffit pas, il vous sera possible (seconde innovation) de créer entièrement votre héros via le Dojo. Vous pourrez ainsi sauvegarder pas moins de 20 guerriers et en modifier l’apparence et le style de combat comme bon vous semble (forme du visage, coupe de cheveux, maquillage, tatouage, armures customisables, type d’armes spécifiques, et j’en passe, le tout se débloquant par acquisition dans une échoppe via de la monnaie gagnée en combat). Ne reste plus qu’à attribuer à votre avatar un kanji, à savoir une affinité particulière avec un type de pouvoir spécial (feu, glace, nature, vent, …) et à vous la baston !
Hormis le mode story (qui devrait se boucler en 30 heures environ) et le free mode, qui permet de parcourir avec l’ensemble des personnages jouables tous les chapitres de l’histoire comme on le sent, les développeurs ont ajouté un mode assez jouissif, dans lequel vous pourrez justement mettre à contribution vos personnages créés en Dojo : le Chronicle ! Pour faire simple, vous vous baladez de points en points sur une carte en 3D et, en tant que Rônin, des généraux vous attribueront des missions que vous pourrez accepter ou refuser, le tout faisant pencher l’équilibre des forces en présence.
Enfin, place à l’action, avec la troisième innovation qui vous met aux commandes non pas d’un seul, mais de deux combattants ! Une simple pression et vous switchez de l’un à l’autre, sachant qu’ils peuvent se trouver à des endroits complètements différents de la map. Un petit plus stratégique assez plaisant pour prendre un ennemi en tenaille, par exemple.
Niveau technique, ce Samurai Warriors est plutôt convaincant sur Next-Gen avec son animation à 60 FPS constante, ses effets spéciaux dans tous les sens, sa pléthore d’ennemis animés sans aucun ralentissement et surtout un aliasing totalement absent. Bref, ça bouge bien, ça bourrine dans tous les sens, on peut utiliser pas moins de trois items via son inventaire, remplir une jauge de furie pour déclencher de monstrueuses super attaques, faire du cross-play avec la version Vita et j’en passe. Le tout nous offre d’excellentes sensations, et surtout le retour d’une franchise qui a manqué aux amoureux de l’ère Sengoku !
Enfin, histoire d’achever le fan de la saga et pour fêter les dix ans de la licence, la version PlayStation 4 du jeu sortira dans un superbe « Anime Pack » qui contiendra plein de bonnes choses, à savoir :
–         Le jeu (noooooooon, sans déconner ! Quoiqu’avec la récente édition collector de Dragon Age 3 offerte… sans le soft, on a de quoi s’inquiéter pour le futur si les autres développeurs font de même) –         Un blu-ray avec l’anime Samurai Warriors : La Légende des Sanada –         La B.O. du jeu sur CD –         Un Pack de Costumes pour les jolies demoiselles du soft –         Un Pack de Costumes pour les anciens du soft comme Nobunaga (qui a dit « les vieux » ?!) –         Un pack de Customisation pour le mode Dojo.En résumé, une édition classieuse à ne pas manquer (la mienne est déjà réservée) pour un titre à découvrir en Japonais sous-titré… anglais (oups), seul ou à deux en split-screen ou online. J’ai vraiment apprécié cette séance de prise en main du titre, mais croyez-moi, le plus gros est à venir avec la preview qui suit !
Note Preview N-Gamz : 4/5
La bande-annonce
Warriors Orochi 3 Ultimate
Je vous vois déjà venir : « Ouais, les Mûsou se ressemblent tous, c’est toujours la même chose, alors pourquoi nous parler de deux d’entre eux dans le même article ? ». Et bien justement parce que cet à priori n’a pas lieu d’être quand on passe de Samurai Warriors 4 à Warriors Orochi 3 Ultimate, tant les deux titres se distinguent dans leur approche. Alors oui, il s’agit toujours de tapoter les boutons de sa manette pour faire des combos assassins et anéantir des armées entière à mains nues, mais c’est vraiment dans la diversité des modes et la façon d’appréhender le gameplay que ces deux productions de Tecmo Koei trouvent chacune leur raison d’être à mon sens.
D’une part, Warriors Orochi n’est lié à aucun contexte historique puisqu’il s’agit d’un énorme Cross Over entres les franchises phares de Tecmo Koei, et plus particulièrement Samurai Warriors et Dynasty Warriors. Les héros de ces titres se voient téléportés dans une dimension parallèle pour amuser Orochi, un être tout puissant qui se délecte de combats sanglants. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que les guerriers ainsi invoqués se retournent contre lui… et le terrassent ! Malheureusement, sur les cendres encore fumantes du démon, la monstrueuse Hydra se dresse à présent. Aidée par Kiyomori Taira et Da Ji, elle va semer la terreur parmi les rangs de la Coalition.
A noter que cette version, sous-titrée Ultimate, reprend tous les ajouts de la version Hyper sortie sur Wii U et se permet d’y adjoindre un scénario additionnel, suite directe de la fin du troisième opus originel et qui nous fait découvrir la mystique Mae Tamamo, nouvelle alliée de Da Ji, qui possède le pouvoir d’enfermer qui elle veut dans son miroir magique et d’en créer des répliques à ses ordres. C’est reparti pour un combat contre les forces obscures ! Mais cette fois, en plus du casting des productions Tecmo Koei, il y a trois invités de choix !
Première grosse surprise en effet, la venue de héros et héroïnes de développeurs différents ! Ainsi, vous allez pouvoir incarner la magnifique Sophitia Alexandra, à la jupette virevoltante et qui nous vient tout droit de Soul Calibur (Bandai Namco), mais aussi le ténébreux Sterkenburg Cranach, issu de la saga Atelier (Gust), et enfin l’iconique guerrière de la série Dead or Alive, la ravissante Kasumi. Fan Service, certes, mais on apprécie.
Niveau différences avec Samurai Warriors 4, signalons également que le soft comporte pas moins de… 145 personnages différents, soit presque trois fois plus que le précité ! De plus, les développeurs ont décidé d’adopter un style de gameplay à trois héros simultanés au lieu de deux. De fait, vous allez pouvoir combiner vos attaques via une barre de Mûsou à remplir au gré des K.O. infligés à l’ennemi, changer de formation tactique en plein combat, le tout au travers de nombreux modes de jeu qu’on va se faire un plaisir de vous citer :
– Le Story Mode, qui vous permet de suivre l’histoire de Warriors Orochi 3 et du scénario lié à cette « Ultimate Edition » (comptez 40 heures pour en voir le bout). A noter que si vous jouez sur PlayStation 3 et avez déjà terminé le troisième opus originel, vous pourrez démarrer avec toutes vos données directement par l’histoire supplémentaire – Le Free Mode, identique dans sa façon de procéder à celui de Samurai Warriors 4 – Le Unlimited Mode : clairement le plus jouissif puisque vous y incarnez un personnage accompagné de quatre autres combattants, le tout au travers d’un champ de bataille bourré de missions évolutives, qui s’achèvera par la défaite de Konton, le boss ultime (mode bourrinage ON) – Le Mûsou Battlefields : un éditeur de scénarios très facile à prendre en main et qui permet de s’échanger des créations entre utilisateurs online – Duel Mode : un combat en Versus avec une équipe de trois personnages, façon King of Fighters. Bien plus profond qu’il n’y paraît au premier abord, croyez-moi pour l’avoir testé avec la team Sophitia/Kasumi/Sterkenburg. Le Online VS est également possible, ce qui donne vraiment l’impression d’avoir affaire à un jeu de combat et plus à un Mûsou. – Gallery : on ne va pas vous faire un dessin, les développeurs s’en sont chargésÂAlors certes, comparé à du Samurai Warriors 4, il n’y a aucun éditeur de personnage, mais néanmoins une foultitude d’items de customisation à débloquer, et surtout des Skill Cards qui vous serviront de boost passif (HP+, Attaque enflammée, etc…) en Mode Duel.
Cette sympathique séance de présentation s’est terminée avec des développeurs qui n’ont pas hésité à me tendre la manette pour me faire jouer en Unlimited Mode dans une version chronométrée. Le but : sceller des puits d’ondes négatives qui envoyaient des vagues de monstres sur notre team de 5 héros (dont Sophitiaaaaaaaaa, argh, je suis amoureux…).
Si le départ pouvait paraître assez bourrin, on se rend vite compte qu’il faut un certain temps pour atteindre les puits à sceller, et que durant ce temps un niveau de « Misty Miasma » (purée de pois obscure) ne cesse d’augmenter, rendant les vagues d’ennemis de plus en plus combattives. De plus, sceller un de ces puits prend aussi du temps… et il faudra jouer avec la formation de votre team pour qu’elle vous protège durant votre rituel.
Véritable mode à combos, ce Unlimited Mode est assez intense à jouer, et vous n’aurez de cesse de switcher entre vos différents alliés pour réaliser le plus haut score possible. La preuve, j’ai atteint pas moins de 2000 combos sur la démo proposée, à pile-poil 0 secondes du timer… à la grande surprise de l’équipe sur place, et de moi-même. Je ne me suis même pas rendu compte que j’avais les mains moites et un léger rictus au visage… c’est dire la frénésie ressentie face à ces hordes de démons. Et comme je me dois d’aborder la partie technique également, même constat que pour SW4 : 60fps, 1080p, effets spéciaux dans tous les sens, aucun ralentissement… du bon boulot. Bref, j’ai été conquis, que cela soit par le gameplay à trois ou cinq, les modes de jeu versus online ou Mûsou BF, et surtout la pléthore de héros. Une vraie bonne surprise, moi qui ne connaissait pas le jeu originel. Alors allez-y, ça sort demain, et ça vaut clairement le coup (même si je laisserai le soin à Devilhawk, chargé du test complet, de confirmer ou d’infirmer mes dires).
Un etres bon article, pour ma part j ai choisi wo3u. Merci pour la petite comparaison.
De rien, et merci pour le compliment 😉