La Gamescom 2013, en plus d’avoir été l’édition la plus suivie par le public, combat PS4/Xbox One oblige, nous a permis d’approcher de futurs gros hits de très près. C’est le cas avec Thief, anciennement appelé Thief 4, qui n’est rien de moins que le reboot de la plus célèbre série de FPS d’infiltration au monde! Grâce à notre accès VIP, nous avons pu admirer le titre de Square Enix qui devrait vous scotcher début 2014!
Dans un passé pas si lointain que ça, le Baron règne en maître sur une ville fortement inspirée de l’époque victorienne. La population, appauvrie, exsangue à cause des taxes et des mauvais traitements, commence à se rebeller et voit en la personne d’Orion, un homme du peuple au charisme certain, un leader capable de les mener à la victoire contre la milice en place. C’est dans cette atmosphère tendue que Garett, le maître voleur des opus antérieurs de Thief, décide d’accomplir ce qu’il sait faire de mieux: voler! Bien entendu, tout ne se passera pas comme prévu, et notre héros se retrouvera dans des conflits politiques qui le dépassent, tout en jouant un rôle essentiel dans la révolte populaire.
La démo qui nous a été présentée, manette en main, par un développeur de chez Eidos Montreal (les papas d’un autre reboot ambitieux: celui de Deus Ex!), nous a fait prendre part à un vol extrêmement périlleux: dérober le « Coeur de Lion » (non…pas le camembert! La relique sacrée of course!) caché en plein coeur de la forteresse… du Baron! Suicidaire, pensez-vous? C’est que vous ne connaissez pas Garett!
En effet, depuis la naissance, notre maître-voleur dispose d’un oeil droit tout à fait particulier, qui lui permet d’anticiper les mouvements, de voir les évènements au ralenti, et de déceler les mécanismes secrets, les pièges cachés, et les combinaisons de coffre. Tout cela, sans compter sur son don naturel de la dissimulation qui lui permet de passer inaperçu aux yeux des ennemis pour peu qu’il y ait un chouïa d’ombre.
La présentation du jeu démarre dans une salle comble, plongée dans la pénombre. On admire sur un écran de ciné un trailer live mélangeant acteur réel pour Garret, et personnages modélisés pour les ennemis et les dames de bonne compagnie (rien à faire, l’époque victorienne et ses corsets, moi ça me met toujours en émoi). Notre héros court, évite les projectiles, et trucide à tout va pour tomber sur une ville à feu et à sang. Paf! A peine le temps de se remettre de ses émotions et de se dire que ce live action n’a rien à envier à celui d’Assassin’s Creed 2, que l’on se retrouve dans la peau de Garett, prêt à infiltrer la forteresse du duc.
Graphiquement, le soft est un peu terne, baignant dans l’obscurité, mais cela est tout à fait normal quand on connaît les bases de la saga. Attention, il s’agit ici d’un reboot, n’espérez donc pas y voir une continuité scénaristique. L’aliasing se fait légèrement sentir, mais ne nuit en aucun cas au gameplay, et l’animation est sans faille. Garett à la possibilité de s’accrocher au rebord, d’escalader des pilastres et, nouveauté, de prendre appui sur un mur à l’aide de ses mains tout en se penchant pour visualiser l’angle adjacent.
Lorsque notre maître-voleur se retrouve dans des zones peu lumineuses, un indicateur circulaire situé en bas à gauche s’illumine, indiquant que vous êtes invisible aux yeux de vos adversaires. De plus, les bords de l’écran se remplissent d’un effet « blur » et d’une teinte noire, façon focus, histoire de bien marquer le coup. La musique suit également la même tendance en devenant plus diffuse. Tiens, justement, en parlant de Focus, sachez que c’est le nom donné par le développeur, lors de la présentation, au pouvoir de « l’oeil ». Toujours en bas à gauche, en plus de votre jauge d’énergie, vous pouvez visualiser une barre circulaire bleue, symbolisant ledit pouvoir. Contrairement à votre santé, elle ne se remplit pas avec le temps, mais uniquement en utilisant des artefacts précis. Elle symbolise ni plus ni moins que votre « focus » restant.
Ce système totalement inspiré de « l’instinct » dans Hitman Absolution (du même éditeur, tiens, tiens), fait partie intégrante du gameplay, même si l’on peut faire tout le jeu sans l’utiliser. Vous comprendrez aisément, vu qu’il s’agissait d’une présentation destinée à nous en mettre plein les yeux, que le développeur a décidé d’user et d’abuser de ce don. Résultat: des pièges qui apparaissent en surbrillance, des ennemis qui se baladent au ralenti, des bruits de pas qui se matérialisent à travers les murs et permettent de deviner la position des opposants, et un Garett qui multiplie les Stealth Kills comme est incapable de le faire un certain ninja de Konoha.
Bien entendu, l’obscurité ambiante n’étant pas suffisante, vous devrez vous créer des zones d’ombres, en utilisant notamment un arsenal conséquent de flèches différentes (quoi? Vous aviez oublié que Garett était avant tout un archer?). Le must: la flèche « bombe à eau », qui permet d’éteindre les torches environnantes. D’ailleurs, afin de donner un peu plus de dynamisme au gameplay un peu « mou » des opus précédents, Eidos Montreal a cru bon de permettre à notre voleur préféré d’effectuer des rush en avant, mais aussi en arrière. Idéal pour les techniques de guérilla urbaine façon époque victorienne. De plus, vous pourrez ramasser ça et là des objets qui vous serviront de diversion, comme une fiole d’huile que vous jetterez nonchalamment en direction de vos opposants, avant de ralentir le temps via votre oeil droit, et d’aligner une flèche incendiaire qui fera des dégâts apocalyptiques.
Une fois à l’intérieur de la forteresse, place à un peu plus de réflexion et d’exploration, et surtout à des jeux de lumière saisissants. Garett regarde par les trous de serrure, écoute aux portes, en crochète certaines via un système qui rappelle un peu Splinter Cell, mais en deux parties: la première vous fait introduire deux crochets dans l’orifice de la serrure (je vous promets, si un seul d’entre vous commence à avoir des pensées obscènes car j’ai utilisé « introduire » et « orifice »… je le sors direct!). En jouant avec les vibrations (arrêtez, je vous dis, arrêtez), vous allez trouver la bonne position (ok, là je vous ai définitivement perdu…) et passer à la seconde étape, avec vue intérieure de la serrure. Un système que l’on espère plus rapide que sur la démo présentée, ou tout du moins pas omniprésent à la moindre porte, sinon on peut dire adieu au rythme du titre.
La démo se conclut sur deux autres casse-têtes, avec d’une part le frôlement, à la main, d’un cadre pour en dénicher une aspérité particulière qui sert de mécanisme d’ouverture à la pièce du trésor, et d’autre part une énigme à base roues à tourner pour faire correspondre des symboles histoire d’atteindre enfin le « Coeur de Lion ». Hop, ni une, ni deux, Garett trouve l’échappatoire ultime grâce à une flèche grapin qui le hisse en haut du bâtiment, histoire d’admirer une dernière fois la cité en feu.
Fin de la démo pour ce soft attendu avec une impatience non dissimulée par les fans d’infiltration et de morts silencieuses, prévu pour le 28 février 2014 sur PC, PS4 et Xbox One! A noter qu’il a été développé en lead platform sur PC justement, mais que les versions consoles new gen devraient être dans la même veine visuelle. Et je vous laisse tout de suite avec mon avis en vidéo et la bande-annonce du soft! Après Dishonored, la surprise offerte par ce type de soft est moindre, c’est un fait, mais gageons que Square Enix saura nous tenir en haleine avec moults nouveautés!
Note N-Gamz preview: 3,5/5
La bande-annonce
Mon avis après la démo à la Gamescom