Un jeu d'enquête paranormale doté d'un scénario incroyable

Encore une fois avec Square Enix, point de démo jouable, mais une présentation d’une séquence live, en anglais, avec un testeur de la firme et sur écran géant. Les lumières s’éteignent, et l’action démarre instantanément avec un trailer vu et revu pour ceux qui se montrent intéressés par le dernier né du développeur. On assiste donc à la mort par défenestration puis « par balles » (le tueur voulant vraiment s’assurer de son geste funeste) d’un flic/détective privé qui était, semble-t-il, au mauvais endroit, au mauvais moment. A présent à l’état de spectre, votre héros n’aura de cesse que de remettre de l’ordre dans ses souvenirs et poursuivre son assassin, tout en protégeant une mystérieuse jeune fille qui s'avèrera être la clef de cette affaire.

Place au gameplay, à présent, avec le tout début du soft. Votre personnage se pare d’une agréable et fantomatique teinte bleutée, lui permettant de passer à travers les objets et d’observer les alentours sans être vu. Vous êtes sur la scène de votre propre meurtre, dans une ruelle sombre, et la police vient tout juste de débarquer. Graphiquement le soft envoie du lourd avec une modélisation incroyable, une animation crédible, et un character design absolument divin s’inspirant des films noirs. On comprend vite que votre réputation était faite parmi certains de vos collègues policiers, puisqu’une espèce d’armoire à glace sans aucune once de sympathie s’amuse à prendre votre chapeau directement sur votre dépouille, avant de se faire « défoncer » la tête par son supérieur, pour qui vous sembliez être un bon élément, même si vos méthodes étaient expéditives.

L'analyse de chaque scène de crime sera primordiale

Au niveau du gameplay, le jeu se dirige à la troisième personne et ressemble étonnamment à L.A. Noire dans son principe. Vous analysez, sur la scène de crime, chaque indice numéroté par la police, sous tous les angles, puis vous écoutez les conversations alentours et vous pouvez même posséder certains corps pour en soustraire des témoignages, des pensées, ou tout simplement voir ce qu’ils sont en train de lire, comme ce flic qui tient un bloc-note contenant ses premières conclusions. De même vous pourrez inspecter votre dépouille. La grosse originalité du soft est que lors de certaines analyses, vous aurez à choisir trois mots clefs parmi une liste, ceux qui correspondent le plus à ce que vous voyez devant vous. Ainsi, votre cadavre devrait vous inspirer les mots « tirs par balle », « chute » et « combat », par exemple, ce qui dirigera automatiquement votre regard vers des douilles froides puis vers la fenêtre brisée d’une habitation à proximité, votre prochain objectif. Un pourcentage de réussite vous est attribué en fonction de vos choix de mots, pourcentage qui s’ajoute à une barre d’accomplissement d’enquête en bas à gauche. Chaque indice correctement analysé, chaque possession réussie, fait de même. Une fois la barre remplie, vous aurez accès à une phase qui vous demandera de remettre les faits que vous avez déduits suite aux indices, dans l’ordre chronologique. Si tout se passe bien, une cinématique utilisant le moteur du jeu viendra vous rafraîchir la mémoire et vous passerez à l’étape suivante.

Cette fois, vous pénétrez dans l’habitation d’où vous avez été défenestré afin d’en apprendre plus sur le pourquoi vous vous y trouviez et ce qui s’y est passé. L’avantage d’être un spectre, c’est que les portes n’ont pas d’impact sur vous et vous pouvez donc traverser les murs pour atteindre n’importe quelle pièce et récolter d’autre indices mais surtout, accomplir des quêtes annexes, chose qui manquait cruellement à L.A. Noire ! C’est ainsi que vous allez aider un autre spectre, une femme, à trouver l’endroit où est dissimulé son corps. Après quelques recherches, vous ne tardez pas à vous introduire dans le corps d’un vieil homme et de lire ses pensées, comprenant qu’il aurait apparemment tué la demoiselle et vous révélant l’emplacement de sa dépouille. En apprenant à la victime la terrible vérité, elle peut enfin partir en paix, vous gratifiant de « badges » qui trouveront une utilité ultérieure. Un côté Ghost Wisperer très sympathique.

En reconstituant vos souvenirs via des déductions logiques, vous avancez dans l'histoire

Mais revenons à nos moutons et à notre enquête. Vous allez rapidement découvrir une petite fille fantomatique qui dessine d’étranges pictogrammes et qui va vous fuir comme la peste. Lancé à sa poursuite, vous serez stoppé par des créatures tout bonnement terrifiantes. Véritables êtres difformes et rougeoyants, ils se déplacent vers vous par à-coups dans le seul but de dévorer votre âme. Une seule solution : la fuite, et une sacrée dose de panique en plus. Vous allez devoir vous cacher, posséder des êtres vivants pour passer inaperçus. L’angle de vue du monstre nous est sans arrêt montré, ses passages à travers les murs laissent des traces, et la musique a le don de vous filer les pétoches. Un grand moment et une flippe que je n’avais plus ressenti depuis bien longtemps. Heureusement que ces abominations ont comme point faible leur angle mort par lequel vous pouvez les déposséder de leur fluide démoniaque et les anéantir.

On termine cette démonstration haletante par l’analyse de l’appartement où vous vous êtes battu avec votre meurtrier. Encore une fois : récolte d’indices, déductions par mots-clefs et reconstitution temporelle des faits vont vous permettre de comprendre, petit à petit, ce qui s’est passé dans cette pièce, à savoir la présence énigmatique d’une adolescente en cavale, l’entrée en scène d’un meurtrier encapuchonné à la force herculéenne, votre violente altercation pour l’arrêter, et… votre mort inéluctable qui a permis à la fille de s’enfuir. Et c’est parti pour un jeu d’aventure au potentiel absolument indéniable et à la patte graphique unique, lorgnant entre le réel et l’immatériel. Et croyez-nous, le trailer de fin qui nous a été présenté nous a tout bonnement laissé bouche bée ! Murdered : Soul Suspect, est prévu pour 2014 sur PS3, PC et Xbox 360, et notre degré d’impatience est tout bonnement à son paroxysme !

Note preview N-Gamz: 5/5

La bande-annonce Gamescom

Mes impressions après la preview du jeu à la Gamescom 2013