Vous le savez, ici à N-Gamz nous sommes de grands fans des productions Spiders, un développeur français qui a notamment réalisé le très sympathique Faery : Legends of Avalon et plus récemment l’excellent Mars : War Logs. Nous étions donc clairement dans l’attente de leur prochain jeu, et nous avons sauté sur l’occasion de découvrir le plus ambitieux projet de la firme : Bound By Flame, lors de la Gamescom 2013 !
C’est en compagnie du très sympathique et passionné Walid Miled, Chef du projet et Lead Game Designer chez Spiders, que nous avons pu voir tourner le nouveau soft du studio : Bound By Flame ! Un titre empreint de Dark Fantasy et qui se pare du moteur de jeu maison, déjà à l’œuvre sur Mars : War Logs, alias le Silk Engine.
L’histoire mise au point par le développeur a de quoi réjouir les amateurs de récits épiques. Ainsi, le monde a été conquis par un sombre sorcier qui a trouvé le moyen d’utiliser l’énergie de la planète contre elle-même. Afin de ne pas être dérangé dans ses œuvres et conquérir royaume sur royaume, il a levé une armée de morts-vivants tous plus agressifs les uns que les autres.
Vous incarnez Vulcan, un mercenaire faisant partie d’un groupe monnayé par les rebelles afin de les protéger. Ces derniers pensent avoir trouvé un moyen de battre le vil maléficien, et se sont réfugiés dans un ancien temple pour y parvenir. Hélas, vous allez très vite repérer une patrouille d’éclaireurs morts-vivants s’approchant de votre position. La première partie du soft qui nous est présentée fait donc office de tutorial, puisqu’il va vous falloir prévenir votre chef de groupe du danger, et piéger la zone avant de vous enfermer dans le Temple.
Graphiquement, Bound By Flame est superbe. Le moteur Silk Engine qui nous avait déjà épaté sur Mars: War Logs car il permettait à un soft en téléchargement only de bénéficier d’une réalisation haut de gamme, fait à nouveau ici des merveilles. Les effets de lumière sont maîtrisés, et la poussière encore plus travaillée. L’environnement paraît terriblement vivant par moment, avec de l’herbe balayée sous l’effet du vent, des murs qui s’effritent et j’en passe. Par contre, l’animation du héros est toujours un peu raide. Enfin, si nous n’avons pas pu vraiment apprécier les musiques du titre, nous avons constaté que l’intégralité des dialogues était doublée en anglais, et de fort belle façon.
Il est temps à présent de piéger entièrement la zone de combat, histoire d’avoir l’avantage lors des joutes qui s’annoncent devant la porte du temple. L’occasion pour Walid de nous expliquer en détail les menus du soft et surtout l’un de ses aspects les plus importants : le crafting. En effet, si le héros ne sera pas paramétrable visuellement au début du jeu, il pourra néanmoins créer de toutes pièce ses équipements, ses armes et ses objets en ramassant une multitude d’ingrédients sur le sol ou sur les dépouilles de ses ennemis. Tout est « craftable » et « upgradable » à souhait, bien plus encore que dans MWL.
Au niveau des menus, on a affaire à du classique avec d’une part l’équipement, à savoir ce que vous portez sur vous (armure et arme), mais aussi le sac à item, et un onglet « personnage » qui permet de distribuer des points de compétence entre trois arbres différents : Le Combattant lent mais redoutable avec sa faculté de porter une épée à deux mains, le Pyromancien utilisant la magie du feu, et enfin le Maître des Ombres, similaire à un assassin, avec un style de combat vif, armé de deux dagues et adepte du camouflage et de l’attaque sournoise.
A peine a-t-on fini de déposer les pièges qu’une cinématique se déclenche et qu’une horde de monstres se rue sur nous. C’est parti pour visualiser le système de combat en temps réel, inspiré une nouvelle fois de Mars War Logs, avec la possibilité de locker les ennemis et d’utiliser un menu radial qui ralentit le temps histoire de sélectionner le coup spécial ou le pouvoir magique adéquat (à noter que quatre raccourcis sont également prévus). Différentes armes étant disponible et modifiable en plein combat, Walid décide de nous présenter le two handled weapon system (épée à deux mains). Votre personnage peut donc cibler l’adversaire, parer ses attaques ou encore les esquiver. Vous disposez de trois coups: l’un de proximité, l’autre de zone, et le troisième utilisant votre attribut de feu.
Le feu ? Oui car vous allez rapidement avoir à combattre un archi-démon infernal avec qui vous allez fusionner ! Très vite, la zone de combat se remplit et on se retrouve à combattre à trois contre cinq. L’IA est très agressive et malgré tous vos efforts pour contenir l’envahisseur, un énorme monstre fait son apparition et fonce à toute allure vers vous, vous obligeant à votre tour à trouver refuge derrière les portes colossales du Temple. Mais alors que vous pensiez être tiré d’affaire, des spectres vous attaquent ! Leur particularité est qu’ils ne prennent quasi aucun dégât physique. La magie sera donc de rigueur, et Walid nous a confirmé que le bestiaire vous obligerait à varier votre style de combat.
Passée cette rixe, votre chef d’escouade s’approche de vous pour mettre au point un plan d’action. On remarque que le système des choix de dialogue est toujours de la partie, mais avec, nous promet-on, bien plus d’impact que dans les précédentes réalisations de Spiders. Il s’agira surtout de quêtes que vous choisirez ou non de faire, et qui auront des conséquences irréversibles sur le déroulement de votre aventure. Exemple nous en est montré avec un compagnon d’arme de Vulcan qui réclame de l’aide car il est aux prises avec des fantômes. Si vous choisissez de l’ignorer, il périra et ne pourra plus vous aider par la suite.
Walid continue son périple dans l’édifice, avec cette fois une démonstration du Two Daggers fighting style (combat à deux dagues), vif, rapide et mortel. A noter que les combats privilégient un système d’esquive et de casse-garde très dynamique, et que les gros soucis de caméra dont souffrait Mars : War Logs ont semble-t-il été résolus. Impression positive également sur les environnements, bien plus ouverts et moins linéaires que les sempiternels couloirs du titre précité. Cette première partie de la démo s’achève avec une confrontation contre un nouvel ennemi, une espèce de bibendum très lent qui passe son temps à vous envoyer des jets de baves putrides, quand il ne se décide pas à carrément rendre toute la zone venimeuse! Le combat s’achève, fort heureusement, par l’arrivée du Démon de Feu, tout simplement titanesque.
A peine le temps de souffler qu’on nous emmène dans une partie du jeu située bien plus loin scénaristiquement. Et quelle partie! Une jungle luxuriante, qui montre à nouveau la facilité de gestion des environnements organiques par le Silk Engine. Entre les rayons du soleil qui percent timidement la dense végétation ou le va-et-vient constant du feuillage, on se laisse totalement happer par l’ambiance visuelle mise au point par Spiders.
Cette fois, Vulcan a clairement fusionné avec le démon incendiaire, ce qui nous offre un autre aspect intéressant du gameplay. En effet, soit il cède de plus en plus à son nouveau côté démoniaque (que ce soit dans son style de combat ou dans les réponses données lors des dialogues), ce qui lui fera peu à peu perdre son apparence humaine au profit d’un attachement à la nature (les armures s’adaptent alors à sa morphologie et vous protègent moins), mais lui octroiera surtout d’incommensurables pouvoirs magiques ; soit il décide coûte que coûte de rester humain afin de défendre ses pairs. Si la psyché du personnage est plus approfondie que dans MWL, le résultat pourrait réellement s’avérer trippant.
Bref, ce premier contact avec une version jouable de Bound By Flame s’est révélé être plus qu’enthousiasmant. Avec son histoire sombre à souhait, son héros tourmenté par un démon de feu, sa technique au point et son système de combat jouissif, il y a fort à parier que le titre de Spiders tiendra toutes ses promesses et nous offrira une expérience de jeu inédite, même si sa construction en chapitres, induisant certainement l’impossibilité de revenir dans les lieux déjà visités, risque de faire tiquer les adeptes de RPG libres à la Mass Effect ou Dragon Age. Mais rassurez-vous, une fois dans le jeu, le talent des développeurs pour nous créer un univers cohérent et immersif devrait largement prendre le dessus. En attendant, n’hésitez pas à consulter notre test complet de leur précédente production Mars : War Logs, pour avoir une idée de la qualité de leur travail !
Bound By Flame sera édité par Focus Home Interactive sur Xbox 360, PC, PlayStation 3 et PlayStation 4 et débarquera chez nous début 2014.
Note Preview N-Gamz: 4,5/5
Le trailer du jeu
Extrait de la démo-live
Mes impressions sur le soft