Personnage ô combien détesté de la trilogie cinématographique du Seigneur des Anneaux, le Gollum incarné par Andy Serkis a clairement marqué les esprits au point d’en faire l’un des plus vils « méchants » de la Dark Fantasy. Pourtant, le studio allemand Daedalic, qui détient les droits d’adaptation sur l’oeuvre littéraire précitée (et non les films), a choisi de faire de ce hobbit manipulé par l’anneau de pouvoir le héros d’un jeu qui portera même son nom ! Prévu pour le 25 mai prochain sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series, celui qui se baptise « The Lord of the Rings : Gollum » s’est offert à moi durant plus de 24 heures jouables au sein de trois niveaux sur les 25 qui composeront l’aventure du torturé Smeagol. Le but des développeurs est, selon leurs propres dires, de rendre le personnage « likable », autrement dit que vous ressentiez de l’affection pour lui. Un sacré pari mais le choix n’est pas anodin puisque Gollum, du haut de ses 500 ans, a traversé toute la Terre du Milieu, ce qui livre une immense palette de décors aux équipes de développement. De plus, il est très agile et s’avère aussi un excellent nageur, offrant donc une grande verticalité et des capacités d’infiltration à un gameplay qui rappelle fortement les deux jeux Styx de Cyanide. Enfin, l’ancien hobbit est un anti-héros quasi tragique à la double personnalité idéale pour proposer de cruels dilemmes moraux aux gamers. Si, sur le papier, tout cela me paraît terriblement alléchant, quel a été mon ressenti une fois la manette en main ? Ma réponse dans cette preview après avoir testé une version Beta du soft !
Gollum : Preview Vidéo Beta
Note Preview N-Gamz.com: 3/5
Le souci avec Gollum, c’est que son gameplay rappelle énormément les deux excellents Styx de Cyanide, édités par NACON… qui s’occupe aussi du premier cité ! Du coup, on ne peut pas s’empêcher de comparer les deux licences et force est de constater que cette adaptation vidéoludique d’un personnage phare du Seigneur des Anneaux y perd au change pour le coup, du moins sur le plan de l’infiltration. Entre caméra mal calibrée, mouvements un peu trop mécaniques, I.A. perfectible et réalisation faisant plus penser à un triple indie qu’à un triple A, le bébé de Daedalic peine à nous hyper pleinement. Pourtant, le pari de rendre Gollum « likable » est assez réussi, la direction artistique et le design des personnages tranchant radicalement avec la vision de Peter Jackson se montre plutôt rafraîchissants, le doublage anglais très bon et le fait de devoir convaincre l’une des personnalités de notre héros avec l’autre est vraiment jouissif. Le titre a donc clairement du potentiel et promet de faire découvrir comme jamais l’univers imaginé par J.R.R. Tolkien grâce à un lore ultra présent, mais reste à voir si le gameplay parviendra à s’étoffer au fil de l’aventure.