Présenté d’entrée de jeu dans le premier teaser vidéo de la Nintendo Switch, soit plusieurs mois avant la sortie de cette console dont l’incroyable succès a déjoué tous les pronostics, Super Mario Odyssey a littéralement envoûté le public de l’E3 2017, qui a pu y tester pour la toute première fois une démo jouable du soft. Bien entendu, quand Nintendo nous a proposé de voir les nouvelles aventures du plombier moustachu à la Gamescom cette année, on ne pouvait pas refuser… et on a pris une claque magistrale en pleine figure! Dites-vous bien que si Super Mario Odyssey a été élu meilleur jeu du plus grand salon vidéoludique européen, ce n’est pas pour rien… et on a vite compris pourquoi, Joy-Con en main!
Notre seconde journée de Gamescom s’annonçait riche en nouveautés et en rendez-vous excitants pour le gamer trentenaire (OK, bientôt quadragénaire, je sais) que je suis, avec notamment le lineup complet de Bandai Namco ou le test de The Evil Within 2, sans parler d’une interview avec les créateurs de notre jeu coup de coeur du salon: Monster Hunter World. Et pourtant, s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de cette journée, c’est clairement ma session de gameplay sur Super Mario Odyssey, le blockbuster Nintendo Switch prévu pour le 27 octobre prochain!
En effet, se reprendre en pleine face la nostalgie du premier Super Mario Bros, mâtinée du côté aventure de Mario 64 (mon opus préféré), le tout avec une liberté d’action, des mécaniques de jeu et une réalisation graphique innovantes au possible, ça fait un bien fou! Un véritable condensé de toutes les bonnes idées que Nintendo a pu avoir pour sa mascotte au cours des 32 années bien tassées qu’elle affiche désormais au compteur, tout simplement.
De fait, j’ai pu essayer deux zones de jeu radicalement différentes en mode TV: la ville de Donk City et le désert. Deux environnements atypiques, surtout le premier avec ses passants deux fois plus grands que notre héros… et pourtant ça ne choque pas tant le chara design fait passer le tout avec brio. Mais commençons donc par les terres arides du second niveau.
Arborant des couleurs rougeâtres et des effets de chaleur convaincants, ce monde vous fait traverser un petit village mexicain bardé de NPC enclins à vous taper causette. Leur but? Vous donner quelques infos sur leur univers ou mieux, sur les lunes éparpillées aux quatre coins du niveau et que Mario doit collecter à la façon des étoiles de Mario 64, chacune donnant lieu à un petit moment de réflexion sur « Mais bon sang… Comment je fais pour atteindre un tel endroit?« .
Joy-Con en main, on se rend compte que la maniabilité est instinctive et les mouvements de base des Mario 3D comme le triple saut, le rebond sur les murs ou l’écrasement au sol reviennent rapidement. Cependant, ce nouvel opus introduit une toute nouvelle mécanique de jeu avec la présence d’une casquette que Mario peut customiser en sombrero via une boutique présente dans le niveau ou faire tournoyer autour de lui (via une touche ou un mouvement du poignet) pour envoyer les ennemis ad patres. Mais surtout… notre héros peut lancer son couvre-chef pour prendre le contrôle de tout un tas de choses, allant de la balle de canon à la statue Mu, la première vous permettant de voler à travers tout le stage tandis que la seconde vous offre une vue « magique » révélant les éléments invisibles du décor. Tout cela procure une véritable fraîcheur au gameplay, avec de toutes nouvelles énigmes qui vous demanderont une belle analyse des décors, un sentiment qu’il fait plaisir de retrouver, on vous le dit!
Si les pièges sont parfois retors, la frustration n’est cependant jamais au rendez-vous puisque le Game Over… n’existe pas! En effet, à chaque « mort », Mario revient tout près de son trépas et perd 10 pièces d’or (ou aucune si son stock est à zéro), pièces qui sont importantes pour acquérir de nouveaux couvre-chefs. Bref, on s’amuse vraiment à tenter des choses sans peur de perdre des vies, et on découvre parfois quelques mécaniques plutôt jouissives grâce au pouvoir de la casquette. Un régal, d’autant que les niveaux jouissent d’un level design riche et qui pousse à l’aventure, sans parler de certaines séquences old-school comme lorsque Mario se retrouve plaqué en 2D sur les murs d’un édifice et doit éviter des roquettes façon Super Mario Bros NES… Nostalgie quand tu nous tiens.
De quoi entamer avec le sourire la seconde zone, Donk City, une ville inspirée de New York avec d’imposants gratte-ciels. Ici, la map se révèle clairement utile pour s’y retrouver, notamment dans une quête qui vous demandera de rechercher cinq musiciens pour un gala organisé par la maire de la City (quand on vous disait que l’exploration était au rendez-vous). On court, on saute, on prend même le contrôle d’une vespa pour se balader entre les immeubles et on se sert de taxis et autres lampadaires comme de rampes de lancement pour atteindre des hauteurs insoupçonnées.
Niveau « possession », on peut cette fois jeter sa casquette vers un transformateur pour se transformer en véritable boule électrique et naviguer à travers le réseau d’énergie de la ville, mais aussi rentrer dans la peau… des habitants! Vous devrez d’ailleurs utiliser au moins une fois cette fonction pour diriger un homme tenant dans ses mains une télécommande de voiture radioguidée, histoire de réaliser un petit circuit en modèle réduit vous donnant accès à… une lune of course! La variété des situations est donc jouissivement au rendez-vous, et on salue l’originalité dont fait preuve Nintendo pour chacun des mondes offerts, lesquels semblent vous promettre de nouvelles approches de gameplay à chaque fois.
Vous l’aurez compris, notre bonne grosse demi-heure de prise en main de ce Super Mario Odyssey nous a tout simplement conquis! Nintendo semble littéralement en état de grâce quand il s’agit de réinventer ses franchises cultes sur sa nouvelle console, et si The Legend of Zelda: Breath of the Wild avait prouvé avec brio que Big N est un boss du jeu vidéo en termes de game design, Super Mario Odyssey devrait enfoncer le clou encore un peu plus et faire craquer les derniers réfractaires à la Nintendo Switch, au même titre que Xenoblade Chronicles 2 d’ailleurs.
Un tel compliment venant d’un gamer qui ne croyait pas du tout en la Switch avant son lancement… cela devrait vous prouver à quel point les nouvelles aventures du plombier moustachu m’ont envoûtées et seront un Must Have absolu de la machine, non?
La Bande-Annonce
La Note Preview N-Gamz: 5/5