On attendait de pied ferme la bêta de The Crew sur consoles de salon, d’autant que le titre avait été reporté par Ubisoft après nous avoir aguiché par de monstrueux trailers. Et bien ça y est, nous avons enfin pu mettre la main sur ce soft de course online signé Ubisoft, qui délaisse ici sa licence Driver pour un tout autre genre. Verdict?
Grande société française dont les ramifications vont de la Chine au Canada, Ubisoft est clairement l’un des développeurs/éditeurs majeurs de l’industrie vidéoludique avec un nombre assez hallucinant de AAA souvent réussis dans son catalogue mais aussi de jeux au fun indéniable. On pense notamment à la saga des Assassin ‘s Creed, à Splinter Cell, mais également à des titres tous publics tels que Just Dance ou encore Rayman.
Cette fois, pas d’infiltration ou de déhanchés musicaux, mais un jeu de course qui se veut communautaire: The Crew. Exit Taner, le héros phare de la saga Driver, et place, pour cette nouvelle licence, à Alex, membre des 5-10 qui a vu son frère, le créateur de ce groupe de racers, se faire tuer. Pas de bol, Alex a été accusé du meurtre à cause d’un agent du FBI totalement corrompu. Mais la roue tourne et grâce à Zoé, une jolie policière, vous allez avoir le coup de main nécessaire pour coincer les deux responsables de la mort de votre frangin adoré.
The Crew vous proposera de sillonner les États-Unis de la côte Est à la côte Ouest (140 km entre Crown of Maine et Santa Monica pour 40 minutes de traversée) en passant par 5 grosses zones et en vous mesurant aux différents caïds qui composent à présent les 5-10, le tout au volant de nombreux véhicules. Outre les courses, des défis vous seront proposés vous rapportant de l’expérience et des pièces pour modifier votre engin, avec pas moins de 11 sortes de pièces détachées, allant du moteur aux pneus, le tout s’étalant sur pas moins de 50 LVL et plusieurs statuts comme bronze, argent, or et platine. A noter que l’expérience vous servira à accéder… aux différents défis (la boucle est bouclée) mais aussi aux revendeurs et réparateurs de tout le pays. Elle vous permettra également de débloquer des compétences spéciales.
Les types de courses proposés par The Crew sont assez variés. On y retrouve ainsi l’évasion, la course du point A au B, la course en checkpoints, le suivi, la collecte et le célébrissime Takedown, qui a gagné ses lettres de noblesse avec la saga Burnout. Au niveau des défis, on en dénombre pas moins de neuf avec fuite, vitesse, saut, précision, slalom, course, ligne, destruction et escalade. Le gros soucis, c’est qu’une fois atteint le niveau d’expérience nécessaire pour débloquer ces derniers, ils deviennent disponibles d’office et se lance dès que vous passez dessus (pas de touche L1 pour valider, façon Need For Speed). Le pire, c’est qu’ils se situent en général… en plein milieu du passage! De quoi entacher le gameplay et le rythme du jeu si vous souhaitez juste vous balader pour dénicher les « collectibles » disséminés ça et là sur l’immense terrain de jeu.
Ainsi, vous allez pouvoir activer des tours radio, à la manière des nids d’aigles dans Assassin ‘s Creed, qui vous dévoileront la carte et vous permettront des déplacements rapides, de même que des points de vue qui, une fois atteint, vous octroieront de l’XP. Vous aurez également l’occasion de récupérer des pièces de véhicules cachées, débloquant des voitures typées « vielle Amérique ». Bref, un contenu conséquent, même si vous jouez seul.
Mais avec The Crew, Ubisoft joue surtout la carte de l’inter-connectivité, vous permettant de traverser les 5 “États” seul… ou en crew, améliorant sensiblement l’expérience du jeu. Le tout est renforcé par le Drivehub qui vous tient informé de l’avancement des vos amis et de votre faction.
Gros bémol, par contre, L’IA du soft est clairement à revoir, car elle n’hésite pas à faire vraiment n’importe quoi sur la route. On verra souvent les véhicules adverses se rentrer dedans sans raison ou pire: bloquer les voies de circulation par simple entêtement à vouloir emprunter la même voie qu’un concurrent. Le must: votre GPS, forcément géré par la console, et qui ne vous conduit pas toujours dans la bonne direction.
Niveau réalisation, autant dire que les graphismes du jeu ne nous feront pas verser une larme de bonheur tant le rendu visuel est « moyen ». Ni vraiment beau, ni vraiment moche, on a déjà vu bien mieux ailleurs, notamment dans des titres comme Forza Horizon 2, par exemple. Gageons qu’il s’agit d’une bêta et que des améliorations graphiques pourront être apportées, mais il est clair que par rapport aux trailers initiaux, le constat est amer.
Par contre, on peut se dire que cela permet une absence totale de chargement durant la phase d’exploration de la map, qui se montre d’ailleurs peu avare en détails pour rendre le monde qui vous entoure assez crédible. Ainsi, votre environnement vous permettra d’admirer des cerfs, des biches ou des renards qui traverseront les voies campagnardes, mais aussi des pompiers ou ambulances en pleine intervention dans les rues citadines. Les décors sont d’ailleurs vraiment très variés, avec des champs de citrouilles, des plantations de tournesols dans lesquelles vous pourrez laisser vos sillons, etc… le tout au travers d’environnements urbains, désertiques, neigeux ou forestiers.
Pour le coté son, vous aurez à votre disposition un choix de radio allant de la house, au R’n’B, en passant par le classique. Si cela ne vous convient pas, le jeu vous permet même de créer vos propres playlists avec les musiques du soft.
Bref, malgré les quelques bugs présents et la déception graphique, The Crew donne malgré tout une folle envie de s’y essayer. Ce mix entre Need For Speed et Midnight Club devrait, on le pense, se faire une belle petite place dans les chaumières, tant par son coté « interconnecté » que par la diversité et l’intensité des courses qu’il propose.
Maintenant que le jeu est sorti, je peux dire ce que j’en pense. Il est bien réalisé, à la hauteur de mes attentes pour jeu « arcade » (sans doute le meilleur auquel j’ai pu jouer). C’est pourquoi je dirai que ce n’ai pas judicieux de comparé un jeu comme The Crew à Forza qui est un jeu de type « simulation » , évidement que les graphismes sont bien plus réels sur Forza … c’est comme dire Battle Field est mieux graphiquement que Call Of Duty …
Bref, bilan positif pour ma part, même si le jeu n’est pas parfais et qu’il s’y passe des choses agaçantes il reste néanmoins un excellent jeu qui marquera certainement les mémoires des adeptes de jeux de voitures.