Review

Life is Strange s’est imposé comme une licence extraordinaire à tendance émotionnelle masochiste, comprenez par là qu’elle joue avec nos sentiments, nous fait chialer derrière notre écran, nous piétine le cœur mais qu’on en redemande ! Après avoir posé les fondations avec Chloé et Max dans un bouleversant premier volet, après nous avoir fait revivre la relation si particulière entre Chloé et Rachel dans une préquelle pour ensuite mieux nous malmener dans une suite avec les frangins Diaz, la franchise de DontNod nous revient pour un Life is Strange : True Colors confié aux bons soins de Deck Nine, à qui l’on devait justement Before the Storm, la préquelle précitée. Cet opus a fait les beaux jours des possesseurs de consoles de salon et de PC, mais cette version Switch s’inscrira t’elle dans la même lignée à succès ? La réponse dans mon mouillé par mes larmes.

Un billet pour le Colorado !

« A vous d’élucider la mort de votre frère ! »

Après Arcadia Bay et Seattle, Life is Strange nous emmène dans la charmante ville de Haven Springs dans le Colorado. Ici, c’est la contrée des mineurs, des ours, du festival des fleurs et des gens bienveillants ! Enfin, sur le papier. Vous incarnez donc Alex Chen, jeune fille un peu paumée qui va retrouver et emménager avec son frère Gabe dans ce havre de paix après huit longues années de séparation et de vie en institution. Mais Alex n’est pas une demoiselle comme les autres : elle possède le pouvoir de capter les émotions dégagées par les personnes ou stockées dans des objets. Elle a ainsi accès à leur aura du moment : son interlocuteur a peur, elle le sait, elle comprendra aussi pourquoi… mais notre héroïne a un petit souci : elle ne gère pas les gros flots d’émotions et a tendance à les absorber, ce qui souvent… la fait déborder dans de grosses crises !

« Haven Springs est envoûtante de beauté »

Elle qui espère trouver à Haven Springs un nouveau départ va malheureusement être confrontée à la perte de son frère et devoir mener l’enquête pour faire éclater la vérité. Tout en s’adaptant à son nouveau quotidien et de nouvelles amitiés, Alex utilisera ses pouvoirs d’empathie pour aider le petite monde qui l’entoure sans perdre de vue son objectif : trouver un responsable à sa terrible douleur. Deck Nine prend donc le parti, une fois de plus, de ne pas nous jeter dans un monde trop irréaliste. Ici, on ne remontra pas dans le temps Max ou on n’aura pas de super pouvoir comme Daniel. Non, vous aurez à capter l’émotion de votre interlocuteur pour lui venir en aide du mieux possible tout en avançant dans votre enquête et faisant votre propre travail de deuil. C’est malin et peut-être plus fin que dans les précédents opus de LiS. Bien entendu, vos choix se répercuteront tout au long de votre aventure, vous offrant au passage une certaine rejouabilité sur laquelle on ne va pas cracher !

Une surprise complètement inattendue !

« Alex l’introvertie veut repartir de zéro »

Quand Neo (mon rédacteur en chef) m’a proposé Life is Strange : True Colors, j’ai vécu un véritable ascenseur émotionnel, entre joie de découvrir ce nouveau volet et grosse appréhension concernant le support qui allait l’héberger. En effet, la Switch ne me paraissait clairement pas être une console des plus adaptées pour un titre de la licence. Et bien sachez que j’ai ravalé ma bave de crapaud dès les premiers instants ingame !

En effet, ce portage est de toute beauté et d’une grande fluidité ! Bon, entendons-nous bien : on distingue évidemment que les textures ne sont pas des plus abouties, que l’on n’est pas sur une PlayStation 5 mais nom de Zeus qu’est-ce que le résultat visuel s’avère quand même plaisant ! En version portable comme en dockée, la lecture est agréable, les couleurs et l’ambiance nous plongent à merveille dans un univers qui nous séduit de la première à la dernière minute de jeu. Bon, si vous avez le choix du support, privilégiez quand même une console qui en a plus sous le capot mais si vous n’avez que la Switch à dispo, n’hésitez pas une seconde : le titre vous en mettra plein la vue.

« Un pouvoir de super empathie pas facile à gérer pour notre héroïne »

Comme pour le reste de la licence, c’est un sans faute pour le doublage anglais : l’acting est excellent, les sous-titres de très bonne facture, le tout dans une ambiance musicale folk qui nous fait voyager. Bonne nouvelle également, c’est le premier Life is Strange doublé en français et pour un premier coup, c’est une réussite également. De plus, en termes de direction artistique, c’est un sans faute qui ravira les sens des joueurs tout en respectant les codes que Life is Strange s’est imposé au fil des épisodes.

Mais mon autre inquiétude venait aussi du fait que j’avais bien moins accroché au deuxième opus de la licence, Dontnod ayant mis la barre très haut avec les aventures de Maxine durant le premier volet. Du coup, je n’ai pas été aussi impactée par les Life is Strange suivants. J’avais donc peur que ce True Colors prenne la même direction… et bien quelle erreur puisque j’ai pris une baffe monumentale ! Ainsi, bien que la fin semble arriver bien plus vite, bien que l’on ne possède pas la possibilité de revenir sur ses erreurs comme dans LiS premier du nom, sachez que le soft nous embarque dans un scénario fort, qui monte en puissance au fil des heures avant de nous achever sur ses révélations finales. Une réussite de bout en bout !

Le Vidéo-Test PS5 par Neoanderson

Note Globale N-Gamz.com: 18,5/20

Life is Strange : True Colors n’est pas parfait. En effet, il défile trop vite et nous laisse avec une impression de « on aurait voulu fouiller tellement plus », parler plus, explorer plus, mais toute cette frustration découle en fait de la qualité que Deck Nine nous met sous le nez ! Alex est ainsi une héroïne attachante, forte de ses faiblesses et qui va évoluer dans une petite ville qui nous donnerait presque envie d’y emménager tant tout est beau. C’est l’un de ces softs dont on va se souvenir des années après, que l’on voudra relancer pour passer un bon moment sous un plaid avec un bon chocolat chaud pendant un hiver déprimant. C’est l’un de ces softs doudous, qui fait du bien, même s’il peut faire mal en nous titillant bien où il faut. Oui, True Colors est un chef d’œuvre qui mérite toute votre attention si vous êtes un adepte de l’aventure narrative, mais je vous recommande cependant de vous tourner vers une version console plus puissante ou un PC si vous êtes regardant sur la qualité esthétique. Par contre, si vous n’avez qu’une Switch ou que vous souhaitez un opus à emporter, ne vous privez pas de l’aventure !


About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !