Review

L’univers de Borderlands et ses Claptraps au QI d’huître vous manquait ? Le beau et charismatique Jack aussi ? Vous allez être heureux, vous reprenez du service ! The Pre-Sequel devrait en effet vous ravir puisque cette fois-ci, vous allez œuvrer sous les ordres du beau Jack justement, et votre vision du monde va… changer ! Non, je déconne : on reste dans un univers rempli de gens bien barrés jusqu’au bout, alors vous me suivez dans cette folle aventure ?

Back to the future

Une brochette de "nouveaux" héros pour un tout nouvel environnement

La saga Borderlands a débuté en 2009. Editée par 2K Games, à qui l’on doit entres autres Civilization, Bioshock, XCOM et j’en passe, et développée par Gearbox Software qui se cache notamment derrière des extensions de Half-Life, ou les co-développements de Counter-Strike ou encore Halo : Combat Evolved, la franchise Borderlands a connu un franc succès dès son premier opus. Il faut dire que ce fps-RPG en cell shading à l’humour bien gras et sanglant a su conquérir son public avec un gameplay taillé sur mesure. En 2012, on a pu remettre ça avec Borderlands 2 dont les dlc pleuvent littéralement et sont d’une qualité indéniable. Un titre qui reprend les bases de son aîné : la recherche d’une arche en solo ou accompagné d’amis en coop histoire de ramasser un maximum de butin pour augmenter ses capacités. Bon, maintenant que le contexte est posé, place au petit dernier sorti en octobre 2014 : Borderlands The Pre-sequel.

Comme son nom l’indique en partie, cet épisode se situe entre le premier et le second volet de la saga d’un point de vue scénaristique. Nous sommes donc propulsés auprès du mythique et narcissique Jack qui vous a embauché afin de faire son sale boulot. C’est qu’il n’a pas envie de se salir les mains le bonhomme ! Après lui avoir sauvé les miches, vous allez être catapulté dans un environnement inédit jusque-là : Elpis, la lune de Pandore. Préparez-vous à vous sentir léger, très léger!

Alunissage dans 3…2…1… 

Techniquement, le titre n'a pas évolué d'un iota, même s'il reste toujours plaisant à regarder

Outch, première chose qui frappe en lançant le soft: la « non évolution » de ce dernier. En effet, on pourrait limite relancer le premier opus que l’on verrait à peine la différence. Alors oui, l’esthétisme est toujours très soigné et fidèle à l’univers Borderlands, mais on aurait tout de même aimé quelques avancées au niveau des graphismes. Mais bon, le style en cell-shading, présent dans la série depuis le début reste au final toujours aussi plaisant à dévorer des yeux et l’animation ne souffre pas de gros ralentissements.

Le level design, quant à lui, est intéressant et bien pensé grâce aux nouveautés introduites par l’environnement inédit et sa gravité. On plane, on saute bien plus haut, et le soft gagne du coup en verticalité. Les commandes restent les mêmes, et le système de compétences inchangé. En effet, vous obtenez ces dernières en passant des niveaux d’expérience, qui vous octroient également des points vous permettant d’augmenter votre santé, vos recharges de boucliers, vos dégâts etc… Un petit souci est néanmoins à signaler dans The Pre-Sequel : une difficulté en dents de scie. Tout roule et paf, l’instant d’après vous allez devoir vous retaper la même section plusieurs fois, trouant au passage le porte-monnaie de votre personnage à force de devoir vous régénérer.

Fly me to the moon…

Le gameplay est sensiblement le même que dans les précédents épisodes: missions, loot, humour…

En parlant de personnage, sachez que le titre vous permet d’incarner des petits nouveaux bien sympathiques à jouer comme le « tank » Athena, la belle Nisha ou encore le mercenaire Wilhelm (un boss de Borderlands 2), quoique moins attachants et barrés que ceux des précédents opus. On met de côté Claptrap, bien sûr, qui bien qu’il soit injouable en solo, vous promet d’incroyables moments de fous rires avec ses compétences à deux balles totalement aléatoires. La présence des anciens, quant à elle, est plaisante et notre Jack intergalactique reste fidèle à lui-même, ce qui vous garantit pas mal de petits sourires pendant votre escapade sur Elpis. Bref, la sauce prend toujours.

D’ailleurs, si on aurait aimé voir les graphismes de Borderlands évoluer avec cet opus, il y a bien une chose dont la qualité est toujours au top : la bande-son ! Portés par des doubleurs tout simplement excellents, que ce soit dans la version originale ou française, les intonations des dialogues sonnent toujours justes et les émotions sont bien retranscrites. La musique d’ambiance est parfaitement dosée et les bruitages aident grandement à s’immerger dans le soft. Une constante pour la saga !

Claptrap un jour…Claptrap toujours !

S’il y a bien des choses que l’on ne peut retirer à la série des Borderlands, c’est son humour, son côté décalé et son excellent mode coop. Cependant ce Pre-Sequel ne montre aucune évolution réelle dans son gameplay ni dans sa réalisation, chose qui n’enlève certes rien à la qualité intrinsèque du soft mais lui donne un côté assez répétitif et sans ambition. Ce Borderlands se laisse pourtant parcourir avec plaisir, sauf lorsque sa difficulté relativement aléatoire fera des siennes. Une toute petite déception, donc mais qui n’empêchera pas les joueurs d’attendre sereinement une vraie suite à la saga.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Certes, le soft a pris une légère baffe en termes de graphisme, et malheureusement elle est loin d’être positive. Cependant l’animation travaillée, le côté cell-shading plaisant et le level design toujours aussi bien pensé nous laissent quand même sur une bonne impression.

Gameplay/Scénario: 15/20

Malgré des ajouts de gameplay sympathiques tels que la gestion de l’oxygène, la découverte d’Elpis ainsi que les supers sauts que vous allez pouvoir effectuer, le jeu souffre vraiment du peu de nouveautés proposées. La recette reste gagnante puisqu’on se laisse prendre au jeu assez rapidement, mais la difficulté mal dosée et les protagonistes moins attachants que dans les premiers opus font que l’on ne passera pas autant d’heures sur cette Pre-Sequel que sur ses aînés.

Bande-Son: 18/20

La série a toujours su s’entourer de très bons doubleurs, que cela soit en version originale ou française, et la qualité des musiques ainsi que des bruitages frôle toujours autant le top.

Durée de vie: 16/20

Comme ses prédécesseurs, comptez une quarantaine d’heures pour finir une première fois le soft, en incluant les quêtes annexes. Après, vous prendrez certainement le temps de le reparcourir avec vos amis en mode coop.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Borderlands: The Pre-Sequel est un bon titre, c’est un fait. La qualité est au rendez-vous, mais on aurait pu attendre tellement plus de cet opus ! Le titre nous donne une impression de facilité et de paresse dans son développement : du genre, on prend les mêmes et on recommence. Alors oui, on peut comprendre le côté : « ça marche donc on continue sur la lancée », cependant on aurait préféré plus de prises de risques, de changements, de nouveautés. Allez, on se ressaisit et on attend l’arrivée du fameux Borderlands 3 qui, on l’espère, pourra nous surprendre, lui !



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !