Review

Véritable vivier à Visual Novels un peu coquins depuis que Sony l’a publiquement délaissée, la PS Vita n’en finit plus d’être abreuvée de jeux qu’il aurait été impossible de voir débarquer chez nous il y a encore quelques années. Il faut dire que NIS America est plutôt prolixe dans le domaine des RPG typiquement nippons et semble se faire pas mal de profits en éditant son catalogue en anglais, ouvrant la voie à pas mal de productions déjantées, sexy, et au scénario raconté par de jolis artworks aguicheurs (Akiba’s Trip, Gal Gun Double Peace, Criminal Girls …). Pourtant, c’est aujourd’hui au tour du prude Bandai Namco de nous livrer sa vision du Visual Novel Dating Sim Asterisk War : Phoenix Festa sur la rolls des portables. Le souci, c’est qu’à vouloir mélanger les genres pour faire « sérieux », le titre en devient juste… imbuvable !

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 10/20

Si les affrontements en 3D sont fluides et proposent des modèles de personnages plutôt réussis, on pestera contre les environnements de combat trop simplistes et les backgrounds de visual novels ultra-répétitifs (cinq à tout casser). Les illustrations pour les superbes héroïnes du soft manquent également de variété et… de mouvement là où d’autres développeurs parviennent à insuffler la vie à de la simple 2D en la faisant « respirer » par exemple.  Enfin, les scénettes un peu coquines sont terriblement rares quoique finement réalisées.

Gameplay/Scénario: 02/20

Si le scénario a au moins le mérite de respecter celui du light novel et de l’anime en vous faisant choisir votre dulcinée avant de participer au Phoenix Festa, l’aspect visual novel est trop bancal et répétitif pour intéresser les foules. Les événements aléatoires sont inintéressants, la simu de drague simpliste et totalement inutile une fois que l’on a récupéré une compagne d’arme (et il reste trois mois à tirer !), l’interactivité est proche du néant (pas un seul mini-jeu) et on se contente d’enchaîner les jours en cliquant sur un menu d’entraînement pour voir des chiffres s’additionner, essayant tant bien que mal de s’impliquer dans cette histoire tirée en longueur et sans saveur. Et ce ne sont pas les combats qui vont redorer le blason tant ils s’avèrent basiques et linéaires. Trop de mélange de genres, assurément.

Bande-Son: 08/20

Si les mélodies sont génériques au possible, le titre a au moins le mérite de proposer des doublages de bonne qualité en japonais, minimum syndical pour une simu de drague. Par contre, les bruitages sont loin de créer l’euphorie en combat.

Durée de vie: 02/20

Honnêtement, personne n’optera pour le mode de jeu qui vous permet d’incarner un étudiant lambda et de démarrer plus de six mois avant le Phoenix Festa. C’est long, poussif, et cela n’apporte rien à l’aventure hormis un avatar bien pourri que vous allez vous traîner des heures durant en affrontement. Vous privilégierez donc le story mode qui reprend le héros de l’animé, avec ses stats de fou furieux… ce qui rend le jeu horriblement simple au niveau des combats et vous permet d’opter pour à peu près toutes les candidates féminines sans faire d’effort. Un juste milieu aurait donc été préférable. D’un autre côté, le rythme du soft est tellement mou et répétitif, dénué de tout mini-jeu ou interaction quelconque, même niveau dialogues, qu’il vaut mieux écourter le supplice.

Note Globale N-Gamz.com: 5/20

A.W. Phoenix Festa partait avec un gros capital sympathie auprès des fans du light novel et de l’animé, mais s’effondre hélas totalement par son côté ultra répétitif, ses événements peu intéressants, sa simulation de drague ultra sommaire et ses combats simplistes au possible, sans parler de son aspect RPG bancal, ses menus interminables et son absence totale de mini-jeux. Bref, à trop vouloir mélanger les genres en effleurant seulement ce qui fait le sel de leur gameplay, on obtient un mauvais Dating Sim, un mauvais Visual Novel, un mauvais jeu de rôle et… un mauvais jeu de combat. Inutile de vous faire un dessin, le soft est à éviter absolument!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!