Review

Tout le monde connaît l’histoire de Frankenstein, non ? Allez, pour ceux qui l’ignoreraient, petite piqûre de rappel : le Docteur Frankenstein créa une abomination à partir de cadavres humains. Horrifié par ce qu’il avait engendré, il la chassa. Mais un destin tragique l’attendait… Un conte horrifique dont le revival aurait pu être une bonne idée. D’autant qu’y rajouter une guerre éternelle entre le bien et le mal semblait apporter une petite touche épique aussi. Hélas, tout ne se passe pas toujours comme prévu…

Une 3D ratée pour un scénario bateau?

Le Docteur Victor Frankenstein a voulu briser les lois du Tout Puissant et créer un être vivant à l’aide de huit cadavres humains. Mais à peine avait-il réussi son hérésie qu’il se rendit compte de son erreur et tenta de la faire disparaitre. Miraculeusement, la créature survécut et prit la vie de la femme du Docteur en échange de celle qui lui avait été donnée contre son gré. Rongé par la haine, le scientifique se lança dans une chasse à mort contre son abomination… mais mourut de froid, tout près d’accomplir son crime. Etreint par un sentiment d’humanité, le « Monstre » prit la peine d’enterrer son géniteur au cimetière familial. Et c’est là que l’histoire de ce reboot démarre vraiment puisque des démons attaquent notre malheureux « orphelin ». Après les avoir occis, Frankenstein est illico emmené par des Gargouilles, que l’on pourrait assimiler à des Anges, dans leur Sanctuaire. Leur Reine le nomme alors « Adam », lui enseigne l’art d’annihiler les êtres malfaisants, et le fait entrer de plein pied dans une guerre qui dure depuis la nuit des temps et pour laquelle il est destiné à devenir un élément crucial…

Quelques combats sauvent la mise

D’emblée, on va vous rabâcher les oreilles en vous faisant miroiter l’usage de la 3D dans un « gros » film d’action. Alors certes, il faut bien avouer que les premières 30 secondes de I, Frankenstein, sont tout bonnement magnifiques ! Mais ensuite, quelle déception : la 3D ne sert plus à rien ! Elle est fade, inintéressante et surtout sous-exploitée. On se dit que certaines batailles ou décors auraient pu, non auraient dû exploser la rétine en relief, mais que nenni. D’ailleurs, tant qu’on parle de décors, on peut presque mettre ce terme au singulier puisque le sanctuaire des Gargouilles occupe à lui seul au moins 40 min du film, soit presque sa moitié étant donné qu’il dure 92 minutes ! Amateurs de dépaysement visuel, vous repasserez ! Les effets spéciaux ne remontent pas la donne non plus : hormis la mort des démons qui, une fois tués, explosent en faisant apparaître une superbe boule de feu qui s’enfonce droit sous terre, le reste est d’une platitude exaspérante…

Le design des monstres est risible au possible

Heureusement que certaines chorégraphies de combat bien fichues sont là pour donner un peu de peps à un long métrage qui peine à passionner le spectateur. On ne compte plus le nombre de séquences qui ne servent strictement à rien et où l’ennui prend le pas sur le plaisir de la découverte. « I, Frankenstein », où comment combler une heure trente quand on a rien à dire. Et ce n’est pas la musique qui va aider à rendre cette… chose… (à ce niveau, parler de film est presque inopportun) meilleure. Pire, elle passe même quasiment inaperçue. Par contre, les effets sonores sont tonitruants et permettent à l’œuvre de Stuart Beattie de ne pas mourir sans une once de dignité.

Mais venons-en au design des protagonistes, qui vaut largement son pesant d’or puisque les démons ressemblent aux lézards que l’on peu trouver dans le désert, avec mention spéciale au Prince des Ténèbres qui, en plus de son nom très recherché et de sa voix surmodifiée, possède un look de Diable Cornu en Djellaba. De quoi détruire toute crédibilité du personnage !  Tout comme les Gargouilles qui, non contentes de faire partie d’une caste au nom ridicule (Les Guerriers de l’ordre de la Gargouille… très recherché tout ça…), ont une tête qui évoque vaguement « La Chose » des 4 Fantastiques. On résume: les trois peuples principaux de I, Frankenstein ressemblent donc à des lézards humanoïdes, à La Chose et à un jean rapiécé pour Adam. Un magnifique casting…

Seule l’interprétation d’Yvonne Strahovski tire son épingle du jeu

C’est d’ailleurs dans ce casting qu’il y a une lueur d’espoir. Enfin pardon, je rectifie, c’est d’ailleurs dans ce casting « qu’il y avait » une lueur d’espoir qui s’est, hélas, très vite envolée. Aaron Eckhart a été admiré pour sa performance de Double-face dans The Dark Knight, le voir jouer Adam Frankenstein aurait donc du être génial. Hélas, force est de constater qu’il est plat… et ne marque aucunement les esprits alors qu’il est censé être le personnage principal. Yvonne Strahovski (Agent Sarah Lisa Walker dans la série Chuck) obtient, quant à elle, le rôle féminin le plus important à mes yeux, et le fait de fort belle façon (oui, un point positif… c’est rare mais il y en a). Par contre, énorme déception pour la prestation de Bill Nighy, alias le grand méchant, qui est au final totalement fade, sans profondeur et ne fait absolument pas trembler.

Nous avons donc affaire ici à un Film de Série Z porté sur grand écran avec une 3D peu travaillée et peu utilisée. C’est donc sans surprise qu’il va figurer comme étant un des pires films de 2014 (et nous ne sommes qu’en début d’année !). Entre l’absence de scénario original (un héros qui hésite entre le bien et le mal dans une guerre millénaire…), un jeu d’acteur pas terrible, des décors peu variés et des combats qui semblent parfois juste là pour combler les 92 minutes prévues par le réalisateur… on touche vraiment le fond. Je suis même étonné qu’il sorte au cinéma et pas directement par la case Blu-ray/DVD. Allez, on va au moins terminer sur une note de bonne humeur : I, Frankenstein vous fera rire tant il est médiocre (la salle était pliée…) Même mon légendaire Chapeau a rigolé, c’est dire ! Non franchement, plus sérieusement, n’allez pas le voir… on vous aura prévenu.

Note Globale N-Gamz: 1,5/5

LA BANDE-ANNONCE



About the Author

MaximeChapeau
Dévoreur de livres, de séries ou de films, j'adore partager ma passion avec le plus grand nombre. C'est donc forcément une joie pour moi de partager mes critiques cinéma avec vous ! Je suis un amateur de films d'action, de science-fiction et de fantastique, avec une grosse préférence pour la saga Hunger Games dont je suis extrêmement fan depuis que j'ai pu la découvrir en livres comme sur grand écran. Plus personnellement, je suis étudiant et grand adepte des arts du cirque, en particulier le jonglage. Gamer depuis mon plus jeune âge, j'aime les jeux rétros et tous ceux qui permettent d'avoir une bonne dose de fun entre amis! Pour l'histoire de mon pseudo, elle est très simple: j'adore les chapeaux, tout simplement! J'espère que vous apprécierez de lire mes critiques autant que le plaisir que j'éprouve à vous les rédiger!