Accréditée presse à Japan Expo Sud 2018, j’ai eu la chance de rencontrer en interview pas moins de sept musiciens plein de peps : ROA! Groupe de J-rock atypique formé à l’initiative de son batteur en 2015, Roa a pour concept de mélanger sonorités européennes et orientales, en ajoutant notamment du Shamisen (instrument traditionnel japonais) à leur ambiance rock ! Une chose est sûre, cela ne manque pas d’énergie et cerise sur le gâteau… elle est très communicative!
Nana : Bonjour à tous. Pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas, pourriez-vous vous présenter?
Masatomo : Je suis le chanteur!
Akaba : Moi le batteur!
SHU : Je suis guitariste!
Tono : Je suis le second guitariste!
Miyo-C : Moi je suis à la basse!
Mani : Je fais du shamisen!
Maroboshimann : Je suis aussi au shamisen!
Nana : Je sais que c’est Akaba qui a fondé le groupe. Comment vous est venue cette envie, cette idée de groupe ? Comment est né ROA ?
Akaba : On nous pose tout le temps la question et pourtant… j’ai toujours autant de mal à y répondre! (rire)
Masamoto : C’est parce que tu es embarrassé ! (rire)
Akaba : On jouait tous de la musique à l’origine, et certains d’entre nous se connaissaient déjà entre eux. Comme SHU, par exemple, c’est Miyo-C qui nous l’a ramené. Et puis comme j’écris les paroles et compose les morceaux, d’autres nous ont connu comme ça et nous ont rejoints par la suite !
Nana : Votre musique est un mix de sonorités rock et de tsugaru shamisen. Comment est né ce mélange assez surprenant ?
Akaba : Personnellement j’avais déjà ce projet en tête, c’est quelque chose que j’avais envie de faire. Nous aimons tous la culture européenne et c’est comme ça que nous est venue l’envie de mélanger des éléments de la culture européenne avec des éléments de notre culture. Nous avons envie de nous produire en dehors du Japon pour faire découvrir notre musique.
Nana : Comment se passe la création de vos morceaux pour parvenir à assembler ces deux styles ?
Akaba : On commence par tous les instruments à part le shamisen (rire) ! C’est vrai que certains morceaux sont d’abord inspirés par le shamisen, mais la plupart du temps, ce dernier vient plutôt s’ajouter au reste, en fin de composition, pour sublimer les morceaux!
Nana : Vous êtes déjà venus en France en 2016 pour Japan Expo Paris. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
Akaba : On a tous des avis différents sur cette expérience (rire). J’étais déjà parti à l’étranger dans mon enfance mais jamais en France. Pour moi c’était comme un premier séjour a l’étranger, j’étais surpris par tout !
Masatomo : Je trouve que la France est un pays de contraste !
SHU : Moi ce qui m’as frappé à Japan Expo, ce sont tous les fans japonais qui y sont réunis. On s’est beaucoup amusés !
Miyo-C : La cuvette des toilettes est très haute (rire) ! On a des jambes courtes nous ! Les français, surtout les garçons, sont assez grands et je me demande s’ils ne sont pas surpris, au contraire, quand ils viennent au Japon.
Mani : Moi ce qui m’a surpris c’est qu’ici, en France, le soleil se couche beaucoup plus tard qu’au Japon ! Et aussi le fait qu’à Japan Expo, beaucoup de gens soient venus nous parler en Japonais !
Nana : Et cette expérience actuelle dans le sud alors ?
Akaba : Marseille, c’est la Méditerranée, alors je suis allé sur le port et j’ai déjeuné là bas ! C’était très bon, je n’ai pas été déçu !
Nana : Il y a presque un an, vous avez sorti OOPARTS, votre premier album complet. De quelle manière avez-vous travaillé dessus ? Qu’est-ce qui vous a influencé pour créer cet album ?
Miyo-C : Est-ce que vous savez ce qu’est un OOPARTS ? Ce sont comme des artefacts mystérieux ! Comme, par exemple, les cranes de cristal au Pérou ou encore les Moaï de l’île de Pâques ! On se demande ce qu’ils font là car ils n’ont pas pu être réalisé à des époques antérieures à la nôtre, la technologie nécessaire n’existait pas encore ! C’était notre intention avec cet album ! Avec le mélange européen et oriental ! On voulait créer quelque chose qui ne soit pas forcement en décalé avec notre époque mais qui puisse être écouté plus tard et que les gens se disent: « Tiens, c’est étrange comme musique pour cette époque ! »
Nana : Vous avez du vous balader dans la convention, non? Est-ce que vous-mêmes êtes fans de cet univers manga/japanimé!
Akaba : Bien sûr, chacun à notre manière !
Masatomo : Moi, j’aime One Piece !
Mani : Il y en a tellement, c’est difficile de choisir ! Parmi les plus connus, je dirai que j’aime Dragon Ball !
Akaba : Mani regarde beaucoup d’anime ! Mais si ça se trouve, les gens ici en connaissent plus que nous! (rire)
Nana : Si vous deviez choisir une seule de vos chansons pour faire découvrir votre groupe à quelqu’un qui ne vous connaît pas du tout, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?
Akaba : JAIRO ou OOPARTS (de l’avis général des autres également).
Masatomo : Car ce sont des morceaux, quand on les écoute, pour lesquels on comprend tout de suite le concept de notre musique ! JAIRO, c’est notre premier clip et dans notre intro, on entend tout de suite le Shamisen, du coup on veut en savoir plus, en écouter plus ! Et il y a une alternance entre solo de guitare et solo de Shamisen. Nous sommes les seuls à faire ça !
Nana : Est-ce que vous auriez envie de laisser un message pour les personnes qui liront cette interview ?
Masato : Notre première expérience à l’étranger fut la France, donc c’est un pays spécial pour nous ! On aimerait que vous veniez nous voir au Japon mais ce n’est pas facile, alors on fera tout ce qu’on peut pour revenir en France, car on aime ce pays et on a ressenti votre passion ! Alors si on jour, vous voyez écrit « ROA »… venez nous voir !
Nana: Merci à vous pour votre sympathie et cette interview. Je vous souhaite un excellent Japan Expo Sud!
Le groupe, en choeur: Merci à vous!
Un tout grand merci à tous les membres de ROA d’avoir joué le jeu et répondu à toutes mes questions, mais également à Japan Expo Sud et toute son équipe pour avoir rendu cette interview possible ! N’hésitez pas à écouter ROA, ils « envoient du lourd », promis !
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